dimanche 2 avril 2017

FAIRE LE MUR ET AUTRES FACÉTIES



Nous le savons, il s'est passé un assez long temps depuis le dernier post. Certain et certaine l'expriment dans leurs commentaires. Sans battre notre coulpe, nous en connaissons qui sont pires que nous. Sans vouloir les dénoncer, j'évoquerais ici celui de touristes canadiens qui laissent des semaines entières leur page blanche -c'est de saison aux dernières nouvelles (ils se reconnaitront). Sans parler, et cela doit être héréditaire, du blog de leur aïeul qui reste bien discret...et là on peut compter en années. 
Nous n'irons pas jusqu'à cafter les adresses (sauf si vous insistez...).

Pour écrire dans un blog, 2 conditions : de l'actu et du temps. Cette dernière condition fait défaut car notre petite entreprise, qui ne connait pas la crise, doit se conjuguer avec d'autres activités dont des professions bien prenantes. Nous tenterons tout de même ce jour d'en prendre et, si vous lisez cette page, c'est que nous aurons réussi.

Question actualité, elle est riche de notre dernier séjour à l'école et des véritables premiers travaux engagés. Nous en avons la preuve encore avec, pour le bricoleur amateur hyper musclé qui écrit cette page, la persistance, une semaine après, de douleurs dans le poignet et la main droite. Les vibrations permanentes d'un burineur (merci Gaël de Guénouvry) conjugué de son poids conséquent (pas celui du gars de Guénouvry mais de son burineur) ont fatigué muscles, tendons et ligaments.
Sans plus de dissertation et de bavardage, parlons concret.
Plusieurs ateliers ont été mis en place-on se croirait en structure médicosociale... (déformation professionnelle). Parlons plutôt de chantiers et d'activités.
Du côté des chantiers, il y a eu le jardinage, le vide grenier et le burinage. 
Pour les activités, nous vous parlerons de la vie à la Cour de St Clémentin, de la maitresse d'école et de ses 1ers enseignements; enfin vous découvrirez la petite flore sauvage installée sur les murs et les environs de l'école au fil d'une petite balade.

Le jardinage
Nous avons fini le débroussaillage. Les derniers lierres envahissants et destructeurs ont été ôtés des murs. Soyons clair, nous aimons bien le lierre (hedera helix) mais quand il croit aux bons endroits, nos vieux murs faits de pierre et de terre ne supportent guère l'installation des racines puissantes qui, au fil du temps délitent leurs structures.

Les plantations se sont poursuivies avec l'installation de quelques arbustes achetés récemment chez Gicquiaud (superbe pépinière de St Lyphard) et de végétaux de l'avenue Bertie mis en nourrice après notre déménagement. A noter que certains d'entre eux, ou leur pied mère, avaient déjà été transplantés de la Désertais. Ces plantations menées sous le haut patronage de notre jardinière préférée se sont faites le long des murs en tenant compte de l'insolation et de l'orientation, l'école est nord-est/sud-ouest. Ces travaux ont permis de faire connaissance avec la petite faune du jardin, un joli serpent et un gros crapaud qui a bien failli passer ad patres après un malencontreux coup de bêche. Heureusement, l'infirmier de service avec son petit fils ont sauvé la bête.
Pour les passionnés, les plantations se nomment arbre aux faisans, hortensia hydrangea, chèvrefeuille d'hiver, viorne de Carles, fuschia, seringat...Les puristes nous excuseront de ne pas parler latin.

Enfin, le printemps naissant, l'herbe du terrain a commencé sérieusement à croître...Ayant considéré que notre petite tondeuse électrique viendrait difficilement à bout de 1200 m2 et que de toute façon nous n'avions pas de rallonge d'une longueur suffisante; considérant aussi notre age comme susceptible de justifier un peu de confort, nous avons opté pour la panoplie des gentlemans farmers. Nous avons donc fait comme papa en 1969, acheter un tracteur. D'accord, beaucoup plus petit et ne faisant qu'une opération, tondre! Le Som 40 (s'il se vend toujours) est donc resté chez le concessionnaire au profit d'un petit...Eden park. 
Madame a passé avec brio son permis de conduire.

Le serpent en question. Un débat est en cours pour l'identifier, nous pensons ici que c'est une vipère aspic. Le crapaud n'a pas voulu être photographié

La jardinière s'assure que le serpent reste bien sous la tuile et lui concède la possibilité de jardiner près de son habitat

Le gardien de l'école arrive outillé prêt à en découdre. Futur zadiste. Son prénom est un signe...

Au chaud dans leurs alvéoles, les graines de jolies fleurs bleues ne pourront que lever

Les petits fruitiers de la Sencive installés fin janvier sont les 1ers à faire leurs feuilles

Gg versus lierre : qui va gagner ?


Une petite tonte. Oui de la Sencive, la tractoriste se protège du bruit...

Là, c'est après...


Le vide grenier

Non, nous ne sommes pas allés chiner dans les villages environnants, nous nous sommes contentés de vider Notre grenier. Affaire menée un jour de pluie et de surcroit le mercredi, jour où Manech préférant rester à l'école (la nôtre) se joint à nous et à nos travaux.
Nous avons donc vidé le grenier de ses derniers vestiges très poussiéreux (statues, tableaux religieux, vieux meubles irrécupérables, bobines de fil en bois (en très grand nombre) dont nous ne connaissons pas la destination, drapeaux français, petit décorum pour fête religieuse malheureusement trop décati pour être récupéré.
Par contre, un objet original a pu être sauvé et pourra être consolidé et pourquoi pas resservir... De quoi s'agit-il donc? 
Eh bien, chères lectrices et lecteurs, vous allez chercher et les perspicaces se verront récompenser le 14 juillet prochain. Tout comme les gagnants des quiz de l'automne dernier que nous n'oublions pas. Tout est noté et les engagements seront honorés.
Bien sûr, sont écartés de ce quiz de printemps, nos voisins neuillaubrais...au courant de notre découverte. Dommage...
A noter que l'emballage des éléments religieux, statues et cadres, nous permet aussi de dater l'époque à laquelle ces objets ont gravi les échelons...de l'échelle  pour aller au grenier. Vous me direz, pour aller au Ciel, faut bien passer par le grenier, l'autre voie, celle de la cave est plutôt dirigée vers l'Enfer...Je ne sais si c'est un signe mais en vidant cette cave, nous n'avons pas trouvé d'objet religieux mais une brouette en bois et une porte, très lourde. Les mystiques nous aideront à faire les bonnes hypothèses. Amen et vade retro satanas. Bien que dans la région nous craignons plus les effets du radon que la transformation en lardons frits.
Ce sera le 2ème quiz. A quelques jours près, indiquez nous à quelle date la vierge et ses compagnons se sont ils fait emballés ?
Pour finir notre travail, Manech m'a aidé à déboulonner de vieilles et solides étagères métalliques qui trouveront un usage dans la cave ou ailleurs.


Beaucoup d'objets montés par l'escalier sont redescendus plus rapidement...

Direction la déchetterie

Ne cherchez pas, l'objet du 1er quiz n'est pas sur la photo...Trop facile!

Sacrée découverte pour Manech! L'objet n'est pas anodin

Répétition pour le 14 juillet

L'école enfin libérée

Papier d'emballage et 1er indice pour le 2ème quiz

Mécano grandeur nature
Le piquage de l'enduit des murs

Vous n'aviez peut être pas remarqué sur les photos mais l'école est un bâtiment de 2 siècles environ (nous ferons ultérieurement des recherches pour tenter de connaitre son histoire) construit en pierres jointes avec de la terre, le tout recouvert d'un enduit fait de sable et de chaux. Bien que laid car devenu gris au fil du temps, il a joué pleinement son rôle de protection tout en laissant respirer le bâti. Coquetterie architecturale, grâce à la proximité d'un filon de granit à Argenton, aux confins du Massif Armoricain, toutes les ouvertures (une vingtaine) sont entourées de ce dit granit. Pour revenir à l'enduit, il est aisé de le piquer. Huile de coude, outils adéquats, échafaudage et le travail se fera pour qu'ensuite un nouvel enduit toujours à la chaux recouvre de nouveau les murs tout en l'égayant d'une jolie couleur en mettant en valeur les plus beaux moellons..
Mais, car il y a un mais. Le bas des murs sur une hauteur de 2 mètres environ a "bénéficié" d'un traitement de choc et funeste. A l'époque (années 70 sans doute), il était d'usage d'enduire avec du bon ciment imperméable. Pensant protéger de l'extérieur le bâti, le maçon en fait enfermait le mur dans une coque empêchant sa respiration. Car oui, mesdames, messieurs, non seulement un mur murmure mais en plus il respire.
Vous aurez vite compris le travail à mener...faire respirer nos murs d'école pour qu'ils évacuent leurs humeurs. Fort des conseils du maitre d’œuvre, nous nous sommes attelés à la tâche et avec un peu d'aide, nous sommes allés au delà de nos objectifs. La partie basse de la façade a été dégagée de sa coque de ciment. Elle en respire d'aise et, c'est visible sur les photos, semble satisfaite. Tout à fait comparable au soulagement que nous connaissons quand le soir, fourbus et fatigués, nous quittons nos vêtements. Ça fait plaisir à voir. 
Bon, le travail n'est pas terminé, nous ne nous sommes pas encore attaqués au mur du sud. Promis, pour l'enduit "facile à piquer", nous ouvrirons un chantier participatif. Pas question de vous priver du plaisir de faire respirer la pierre!

1ers coups! Courage!

Pas sûr que le marteau soit le bon...

Pris sur le vif. Vous noterez la bouche ouverte par l'effort. Vous remarquerez aussi la tenue de travail. Et l'absence de gants! Gare à l'inspection du travail...

"Je suis jeune il est vrai; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années" Corneille avait bien raison
 
Avant l'effort
Après. Le sourire en moins...
Merci JP, le fond tient le coup...

Finitions, travail de l'artiste

Vue d'ensemble, à comparer avec les photos du début

Avec accessoires descendus des arbres (ballons nichés dans les arbres par les enfants)


Le plus dur est fait mais restent encore quelques coups de marteaux à donner....
La nuit est tombée et la page est publiée.
Nous réservons la suite du récit pour une autre page
A suivre......

14 commentaires:

  1. Tu vois, GG, quand tu veux, tu y arrives!,,

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  2. Tu vois, GG, quand tu veux, tu y arrives!,,

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    1. Bien bien, je vois que vous êtes inspirés....

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  3. Tu fais du favoritisme, tu supprimes les bégaiements de banane !!! Au passage, bisous banane. Et tonton de la Sencive également.

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  4. Ah ça donne envie d'aller taper dans le mur avec Paulo (frère du chtis) comme dans le bon vieux temps où peu de béton nous résistait. Si vacances il y a un jour, aident aux travaux verts ou bétonnés il y aura.

    Mes amitiés du Nord

    Le Chtis

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    1. et j'espère sans faute, il y aura: *aide

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    2. Je ne sais pas ce qu'en pense le paulo mais pour l'instant il est bien silencieux!
      Je confirme, cela fait beaucoup de bien de taper dans le mur même si ça fait mal. Je peux réserver des pans de murs...

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    3. Si "*aide" veux dire "besoin d'aide?" je dis oui!

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  5. Pour le deuxième quiz, j'ai la réponse au regard du bout de journal. J'envoie un lien intéressant en mail privé à GG. Pour la réponse, le militaire s'est évadé un jour après ma naissance. L'année n'est pas la même bien sûr (je ne suis pas vieux^^), elle correspond au code postal d'une ville de Rhône Alpes dont le début du nom ressemble à un os marié au tibia.

    Pour l'objet en revanche, j'ai moins d'idées à moins que ce ne soit une aiguille dans une botte de foin.

    Bise du nord ensoleillé bien qu'il soit tard,

    Le Chtis

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    1. Bravo le chtis! La réponse est bonne, vous avez gagné! C'est le 2ème quiz remporté. Nous attendons encore un peu pour donner la réponse, il peut y avoir d'autres réponses...
      J'en connais qui ont été plus rapide à l'automne dernier.

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  6. Et oui ça fait longtemps que je n'ai pas "proser" sur ce blog, mais les heureux propriétaires de l'école vont me comprendre. Préparer un dossier pour faire un mur d'enceinte de 60 cm de haut, c'est un travail très compliqué, avec le risque que ce soit incomplet et qu'il faudra recommencer et compléter. Vous ne connaîtrez pas cela au niveau murs vous avez ce qu'il faut.
    Bref revenons au quiz, le 2ème, parce que pour le 1er je ne trouve aucun indice. Comme le Chtis j'envoie à GG le résultat de mes recherches par mail que ceux qui n'ont pas encore chercher puissent continuer à se creuser les méninges.
    Quant aux bobines de fil en bois, mais voyons c'est simple il s'agit de futurs "tricotins" apparemment pas terminés. Une bobine, 4 petites pointes, 1 crochet (à tricoter) et 1 pelote de laine et voilà les bases pour apprendre le tricot, c'était des idées de bonne sœurs !
    Pour le piquage des murs, alors là je dis bravo. Il y a quelques semaines de cela tu parlais GG de ton oncle Pierre qui disais "c'est au pied du mur que l'on voit le maçon", je te confirme qu'il t'accepterai aujourd'hui parmi ceux là.
    J'ai été suffisamment bavarde pour un retour, à bientôt. La Marie du 56

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    1. Bravo Marie du 56, vous avez décroché la timbale...en 2ème position derrière le chtis. Ce succès ne restera pas impuni!
      Vider les greniers permet de voyager dans l'histoire du lieu et de ses habitants. Très content que cela soit source de connaissances, je n'oublie jamais qu'il s'agit ici d'une école, lieu d'apprentissage.
      Pour le tricotin, je ne garde moi même aucun souvenir de ce jeu. Réservée aux filles ? Ce qui est sûr c'est que les bonnes sœurs sont parties en laissant un stock de bobines suffisant pour reprendre l'initiation au tricot de beaucoup d'enfants...Marguerite du 56 pourra reprendre le flambeau des sœurs!
      Bon courage pour le projet de mur...

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    2. Au programme cette semaine, si les imprévus ne s'accumulent pas trop (n'est-ce pas Miss Hélène...), la suite du récit du dernier séjour et un indice pour le 1er quiz, l'objet mystérieux

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