mercredi 29 novembre 2017

AUTOMNE (ENCORE QUELQUES JOURS)

Juste pour le plaisir de voir les saisons passer.



 Nous n'avons pas encore la série complète.
Promis, quand l'hiver aura fini de les effeuiller et le printemps de les faire débourrer, nous jouerons, comme Arcimboldo, aux quatre saisons.

En attendant, l'automne est bien là, les tilleuls sont bien beaux.


Les Idéfix n'aimeront pas trop. Les tilleuls vont, une fois leurs feuilles chues, présenter au coiffeur leurs têtes chenues. 

Mais n'ayons pas peur, contrairement à Samson, ils gagneront en vigueur ce qu'ils vont perdre en chevelure.

mardi 21 novembre 2017

LETTRE A MÈRE NOËL DE L'UDAP



La nouvelle demande de permis de construire (la troisième) après avoir obtenu rapidement l'onction de notre Maire est  parti la semaine dernière se frotter aux regards critiques de l'UDAP à Niort.
La question qui occupe nos esprits impatients est :

Y aura t-il un permis de construire à Noël ? 

Que ceux d'entre vous, détenteurs de pouvoirs divinatoires, lecteurs d'avenir dans le marc de café, équipés du troisième œil, nous fassent signe. 
Devons nous mettre le champagne (d'Arzal ou de St Etienne - nos fournisseurs officiels du breuvage) au frigo ?

Il y a le temps administratif, long, très long.
Il y a le temps de la création heureusement plus rythmé.

Les crayons et les logiciels de dessin assistés par ordinateur se sont remis à fourbir leurs aménagements. Il s'agit de fignoler les plans d'intérieur en vue de préparer le dossier technique de consultations des entreprises. 
Quels beaux mots "entreprise", "artisan" ! Ça sent bon la sciure et le plâtre frais.

D'accord Jeannot, ce sont des mots qui font peur aussi. Mais sache que nous sommes impatients...

L'effort s'est concentré ces derniers temps sur cuisine - arrière cuisine et bibliothèque - salle de bain à l'étage. Modification de porte, retrait de cloison, déplacement d'éléments... Vive la gomme et le crayon papier.


Se préparent aussi les prochains chantiers participatifs. Avec au programme les dernières démolitions intérieures ; sciage des solives dans le futur gîte et démontage des cloisons et plafonds de la chapelle. 

Dame école sera bientôt nue, prête à recevoir de nouveaux habits.
Pourvu que les couturiers soient habiles et les tailleurs adroits

mardi 14 novembre 2017

TRAVAUX D'AUTOMNE

A l'automne, c'est bien connu, les feuilles se détachent des arbres
Vers le blog ces derniers jours, quelques bonnes feuilles ont glissé. 
Poèmes et haïkus.

J'aime cette forme brève et exigeante. 
Pour quelqu'un qui n'excelle pas dans l'art de la concision, c'est une ascèse.

J'aime en lire et en écrire. Si possible en en respectant la métrique (5 -7 - 5)
J'aime aussi en recevoir.
Comme celui-ci

Lueur de vie
Chaleur du rire, souvenir
Pensée abondante d'amour 

L'auteure s'en souviendra peut être malgré les années passées. 
Cet haïku trace toujours son chemin

OK, OK, ce n'est pas avec des poèmes que l'on rénove une vieille école...J'entends d'ici sarcasmes et moqueries.
Eh bien sachez que l'un n'empêche pas l'autre. En voici quelques (é)preuves.

Travaux côté jardin
 
Creuser pour planter et buter sur une dalle !
Pierre tombale ? Trappe menant à un tunnel ? Fondation d'un ancien monastère ?









Le rêve est permis.
Quoique...si cela nous entraine vers l'intervention des services de l'UDAP et le blocage des travaux...

Ouf ! Rien qu'une dalle en béton, sans doute trace de constructions anciennes. 
Et quelques vieilles tuiles, témoins de l'activité industrielle du XIXème à Bressuire


Tailler (le bois mort)

Broyer

Ramasser


Etaler


Brasser (le compost)...
...et sourire

Planter
 Travaux côté cour
Apprendre à piquer

Se piquer d'apprendre

Monter au ciel (avec une échelle)
Ou travailler au sol bien aise (sur une chaise)

dimanche 12 novembre 2017

RÉHABILITONS LES SAISONS :
VIVE L'AUTOMNE !

Avez-vous remarqué combien les saisons "descendantes", l'automne et l'hiver, sont connotées négativement ? 

Associées bien souvent au repli, à la plainte voir à la tristesse, ces saisons sont réduites à une étape sombre et obligatoire, simple salle d'attente des saisons plus chaudes.
Plus agaçant encore, les annonces météorologiques quotidiennes qui traduisent "pluie" en "mauvais temps". Proprement hallucinant à l'heure du réchauffement 
climatique !
Nous avons, dans nos contrées (encore) tempérées, la chance de vivre une succession de saisons et, même si elles ne sont plus aussi tranchées que d'antan - encore faudrait-il s'en assuré -, nous vivons au fil de l'an dans un environnement en perpétuel mouvement.

Bon sang qu'il est difficile de sortir des sempiternelles oppositions. Là où la nature nous permet d'accéder aux contrastes, d'habiller nos paysages familiers de vêtures différentes selon les mois, de nous faire redécouvrir le jeu des lumières si variées au fil des saisons, certains n'y voient qu'automne-pluie-vent-froid contre été-soleil-vacances...

Permettez moi d'utiliser la modeste tribune de ce blog pour réhabiliter TOUTES les saisons. 
Si Vivaldi l'a fait, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le faire.

Et le 1er qui se plaint de la pluie aura intérêt à...porter un 
ciré !
Ou de se débrouiller pour changer l'inclinaison de la terre pour que notre pays bénéficie de l'excellent climat bien sec du Sahel. 
Ou encore plus simple, de faire comme les oiseaux et d'aller voir s'il fait plus beau plus loin.

Bref, de faire comme les oiseaux qui, à l'automne, font des milliers de kilomètres pour jouer avec les saisons
A condition d'accepter comme eux de prendre quelques risques dont celui de rencontrer des prédateurs.

Parmi les prédateurs, devinez qui répond présent ?
Ce cher homo sapiens sapiens (mais de moins en moins - non?).
https://www.lpo.fr/revues/l-oiseau-magazine

J'ai lu l'article dans le dernier numéro de l'Oiseau Magazine. Assez désespérant. Qui d'une certaine façon donne raison aux détracteurs des saisons déclinantes. S'il n'y avait qu'une "belle" saison, les oiseaux ne migreraient peut être pas...

Dans notre boccage, le 29 octobre dernier en fin de journée, peu de temps avant que le soleil ne poursuive sa course derrière l'horizon, nous avons eu la chance d'être à l'extérieur de l'école. Bien qu'il ne fasse pas bien chaud.

Nous les avons d'abord entendu puis assez haut dans le ciel, formant un très grand V, elles sont apparues, très nombreuses (entre soixante et cent), cacardant, cagnardant, criaillant, gloussant, sifflant.
Sur un axe nord-est/sud-ouest, un magnifique vol d'oies sauvages nous a laissé sans voix et heureux d'être là-bas au bon moment.

Faute d'être équipé d'un appareil photo à ce moment là, et n'ayant que les mots pour vous le raconter, nous vous invitons à fermer les yeux et à vous imaginer la scène.
Ou, à défaut, d'aller voir les images des autres.


Qui a dit que l'automne était une sale saison?

mercredi 8 novembre 2017

NOUVELLES D'AUTOMNE
 

Avant d'être trop malade, Christiane aimait son jardin et ses poules.
Un jardin avec de prolifiques pommiers qui, cette année encore, ont rempli les paniers et en rempliront encore.
Au fil des années Christiane nous a suivi dans nos itinérances et elle savait, au cœur même de ses oublis, que nous partirions à la vieille école.
Nous avions imaginé qu'elle pourrait peut être y vivre ses vieux jours, l'école étant suffisamment grande pour envisager une coexistence pacifiée.
Christiane n'aura connu ce nouveau lieu de vie qu'au travers des mots évocateurs de sa fille.

Tristes mais sereins. 
Après l'avoir salué entourés de ses proches, nous sommes retournés dans nos futures pénates, dans un boccage déjà bien teinté par les couleurs de l'automne.

Jardins
Soleil et fraicheur (2° certains matins) nous ont vu essentiellement au jardin.
Où le jardinier en chef - le terme jardinière étant déjà utilisé -, continue à dessiner les espaces de ce jardin de 1200 m2.
Inspirés par la permaculture (surtout l’auxiliaire du jardin), nous en observons les étapes.
Nous dirons à ce propos qu'à défaut d'intuition, votre blogueur en est réduit aux concepts et à l'abstraction. La jardinière sourit...
Dans la permaculture, il est question de design et d'étapes.
Les deux premières sont à l’œuvre à l'école : l'observation et les bordures

Observations.
Depuis un an, nous regardons, écoutons, touchons, creusons, testons. Pentes et écoulement de l'eau, nature et consistance de la terre, ombres et orientations, ensoleillement et saisons, vent et température, végétation et petite faune, bref toutes les données sont à observer.
Mais comment pourrions nous faire autrement qu'observer ? Il nous faut là remercier nos partenaires du patrimoine qui nous aident à ne pas aller trop vite nous aidant ainsi à affuter notre regard et développer notre sens de l'observation...
Il est bien possible que nous puissions bénéficier d'encore un peu de temps. Un hiver est si vite arrivé.

Bordures.
Il s'agit là, si nous avons bien compris, de faire des bordures certes mais pas seulement. Il nous faut intégrer tous les facteurs qui limiteront le projet, qu'ils soient matériels ou non. Par exemple où le potager sera t'il le plus accessible ? Sera t'il loin de la cuisine ? Ou du tas de compost ? Où jouerons nous au ballon ? Où vivront les poules ? Fleurs et plantes potagères vivront-elles en proximité ? Etc...
A ce stade de nos pérégrinations jardineuses, nous avons distingué trois espaces : 
- le potager, verger, poulailler 
- le jardin d'agrément ouvert sans arbre où le regard se prolonge vers le parc arboré du voisin
- le jardin du gite

Pour ceux qui veulent en savoir plus...
 https://www.permaculturedesign.fr/comment-faire-un-jardin-en-permaculture/
 
Pourquoi dessiner les bordures, il y a déjà les murs...



De toute façon, avec Gilles Clément, nous avons appris qu'un jardin doit être en mouvement, donc ouvert aux évolutions, aux intrus et à la surprise.
"faire le plus possible avec, le moins possible contre"
http://www.gillesclement.com/cat-mouvement-tit-Le-Jardin-en-Mouvement
 
C'est un vulcain attirée par le sucre des pommes


Cuisines et dépendances
Qui dit jardin, pour peu qu'il ne soit pas qu'agrément, dit cuisine.
Cuisine et arrière cuisine ! 
Ne soyons pas modeste, après deux maisons, dont la location actuelle, aux cuisines étroites, rêvons de cuisine spacieuse et d'arrière cuisine où confitures, conserves et autres préparations goutues pourront mijoter.

En attendant le sésame du permis de construire, l'hôtesse de maison (le jardinier en chef se mû en hôtesse décoratrice quand il rentre dans le bâtiment) a mis sur pied un prototype 3D pour visualiser la future cuisine.
Jeannot, tu as une concurrente sérieuse dans le domaine des maquettes... 
 
Facile à poser


Facile à monter

Mais il ne suffit pas de l'imaginer, à défaut de la faire soi-même, il faut trouver l'artisan pour la construire. Nous l'avons peut être déniché.
A la fête des plantes de Bressuire le 1er octobre, nous avons découvert une entreprise d'insertion qui transforme les anciennes palettes en mobilier. L'idée nous a séduit (recyclage, proximité et insertion). Restait à voir si c'était beau.
Nous sommes donc allé à Pouzauges visiter la dite entreprise (Renovpal).
Joli bourgade perchée sur sa colline avec un donjon impressionnant. 
Qui a dit que la Vendée était plate ?

Gilles de Rais est passé par là

Entreprise vivante, bourdonnante d'activité et un accueil chaleureux. Point de merchandising mais des possibilités quasi infinies de construction d'éléments.
Nous en sommes repartis riche de l'espoir d'y faire réaliser une cuisine personnelle.

 https://fr-fr.facebook.com/pg/Renovpal-791282550994353/photos/

Reste plus qu'à dessiner...
Quelques croquis pointent déjà leur crayonné...