mardi 30 juillet 2019

UN POTAGER AU SOLEIL


          Tape sur nos systèmes, l'envie que tout le monde
           s'aime
          Le soleil donne
          Ce vieux désir super qu'on s'rait tous un peu  
          frères, le soleil donne
          Le soleil donne de l'or intelligent
          Le soleil donne la même couleur aux gens
          La même couleur aux gens, gentiment

Ok, il "donne" un peu fort parfois et nous contraint à chercher l'ombre fraiche mais qu'est-ce que c'est bon cette lumière. Combien d'été "pourris"trop frais, trop gris à oublier...
Avec Voulzy, je souris au soleil et les deux frangins font la même chose.

Une page pour rendre hommage à la jardinière des lieux, reine de son potager et de tout ce qui pousse de comestible. Le potager, havre de tranquillité et de récupération entre deux journées d'un labeur très prenant. 
Lieu des espoirs, des essais, des déceptions aussi - quand les haricots refusent de pousser par exemple - mais surtout des réussites et du plaisir de croquer radis, pomme de terre, rhubarbe, courgettes, tomates, fenouil, betteraves rouges, poivron...
Parfois en très petite quantité, ce qui rend le plaisir encore plus fort.
Les religieuses qui ont vécu ici ont bien sûr fait pousser légumes et fleurs mais nous n'en n'avons pas encore trouvé trace.
Le potager de Fabienne est donc le premier potager à l'école depuis bien des décennies, si l'on oublie les balbutiements de l'an passé où notre présence intermittente n'autorisait guère que la monoculture de la pommes de terre. 
Un potager ne se cultive pas (encore?) à distance.
Le blogueur qui vous parle, bien que fils de paysan, n'est guère - le mot est faible - compétent en la matière. Mais si la conduite du potager lui est étrangère, il aime regarder faire et apporter sa contribution physique aux travaux du jardin. 
Les potagers égrainent les saisons. J'aime les saisons et leur lent tempo au jardin.

Ce premier potager est d'autant plus intéressant qu'il a fallu trouver astuces et combines pour faire face à un printemps plutôt frais puis à un été chaud et très sec.
Il a fallu apprivoiser la terre, faire connaissance avec les vers de terre et apprendre à vivre avec...le liseron!!! 

Certes l'aventure n'est point fini, nous ne sommes que fin juillet mais ce petit tour du potager au cœur de l'été est réjouissant.
Je dit "petit tour" et Fabienne me dit "potager déjà trop petit"

Voici donc "the summer vegetables fashion" pour parler branché ou si vous préférez le défilé des légumes en plein été.








La lutte contre les doryphores fût sans merci, les pauvres bestiaux finissant enfermés dans une boite loin de leurs solanacées préférées




Il a fallu aussi les traquer sur les plants d'aubergine. 
La bête est gourmande, ses petits, voraces.




A la troisième tentative, en passant par l'étape semis en godet, quelques haricots rame ont daigné prendre le chemin du bambou


















Suite à une dégustation heureuse de fenouil à la maison, l'ami Jojo a semé et nous avons replanté. Le résultat cette année fût modeste faute de pluie mais résultat tout de même.















Nous n'avons pas identifié cette variété de courgettes. Hybridation sauvage? Peut être mais tout à fait comestible.
















Avec sérieux et concentration, sur un plan de notre architecte de jardin, s'est construit une paillote de protection pour légumes souffrant d'insolation.

Quelques piquets, de vieilles planches et un rouleau de canisses
















Je ne sais quelle statue se logeait ici mais l'endroit est impeccable pour cuisiner, les légumes du jardin entre autre.



 Les photos datent déjà un peu, depuis certains légumes ont mûri et ont pris la direction de nos assiettes. 
Ces derniers jours, nous avons gouté haricots verts (en très petit nombre...), tomates (grosses et belles), poivron (tout petit mais délicieux).

Et je regarde avec envie gonfler les deux melons qui prennent chaque jour de l'embonpoint ...

Merci la jardinière!




  
Et n'oubliez pas de pailler...



PS : le liseron a toujours le dernier mot. Toujours prêt à narguer le jardinier...
















 

lundi 22 juillet 2019

LA VIE DES BÊTES


Malgré la chaleur ambiante, du côté des bestioles, la vie suit son cours à l'école . 
Nous observons beaucoup d'oiseaux et d'insectes mais les murs en pierre qui cernent notre petit domaine interdisent l'accès à la plupart des mammifères.
Sauf les chauves souris et les écureuils évidemment. 
Donc, point de lapin, de renard ou autres mammifères bloqués au pied du mur.
Par contre les agiles mustélidés pourraient bien montrer le bout de leur museau mais nous ne les avons point vu. De même les petits rongeurs se font discrets.
Vus quotidiennement, les lézards sont rois au pays des pierres chauffées au soleil. Mais point d'orvet.
Pas observé cette année non plus de serpent. La vipère aspic observée à notre arrivée ne s'est plus montrée. Question sécurité, c'est sans doute mieux.

Bien sûr ce n'est pas parceque les bestioles ne se montrent pas ou que nous ne les voyons pas, qu'elles n'existent pas...Combien d'êtres vivants écrasons nous sous chacun de nos pas?

Chose remarquable ici, le nombre d'insectes et particulièrement de papillons nous impressionnent. Alors que la disparition des insectes se mesure aux pare brise restés propres, nous constatons dans le jardin et lors de nos balades leur présence dense, particulièrement celle des lépidoptères.

Phénomène lié à la chaleur? à la biodiversité préservée par le boccage? aux ressources qu'ils trouvent dans le jardin (zéro pesticide, de l'eau..etc)

Bref, on a chaud mais y a du monde dans le jardin. 
Petit aperçu bien incomplet.

jeune mésange bleue - Cyanistes caeruleus - réfugiée dans le gîte ouvert (seulement pour les oiseaux pour l'instant)


un rouge queue juvénile - Phoenicurus ochruros - installé sur le toit de la cabane de jeu. Très nombreux avec plusieurs nids à l'école





notre animal fétiche à l'école, l'hirondelle rustique - Hirundo rustica - 3 couvées cette année (2 dans la cave, une sous le préau)

Sur les quatre hirondeaux, un affamé


coléoptère que je n'ai pas identifié (une idée?) mais qui visiblement a échappé à une araignée...

la trop rare rosalie des Alpes - Rosalia alpina - qui nous a rendu visite, assoiffée, buvant dans nos mains.





Elle a tenté le rosé mais a préféré l'eau.

Quelques sauterelles éphippigères - Ephippiger vitium? - ont tenté de rentrer dans la maison. Nous les avons trouvé sur nos poignées de porte ou fenêtre. Belle sauterelle qui a les ailes trop courtes pour voler










visite d'un flambé - Iphiclides podalirius - sans doute venu encourager Fabienne dans son potager





Après une petite halte et s'être laissé admiré, le beau ou la belle s'est envoyé-e en l'air avec son compagne-gnon. Un beau vol ascensionnel avant de disparaitre