dimanche 29 juillet 2018

PUZZLE 
ÉPISODE 2 : LE SALON



Déjà quinze jours sans mettre un pied à l'école et une nouvelle semaine à attendre encore.
La frustration se fait sentir quand nos rythmes de travail nous éloignent trop longtemps de notre nouveau centre de légèreté ou gravité. Au choix.

Des nouvelles et quelques photos nous parviennent de temps à autre de nos espions bienveillants.
Qui par exemple, ce weekend se chargent gentiment de ventiler la maison pour évacuer l'humidité dégagée par la chape coulée jeudi.


Nous nous étions quittés sur la difficile affaire des menuiseries imparfaites. 
Retrouvons nous sur deux heureuses nouvelles - du point de vue des maitres d'ouvrage s'entend.
Primo, les délais ont été tenus et la chape va pouvoir comme prévu sécher tranquillement comme prévu durant le mois d'aout, mois de trêve artisanale. 
Deuzio, le terrassier a enfoui nos deux cuves d'eau pluviale ainsi que le drainage des eaux de ruissellement de la cour. 




Accessoirement il a transformé notre pelouse en potager, l'herbe se retrouvant maintenant sous une belle couche de terre...


On a rien sans rien. Réjouissons nous que les travaux de terrassement aient été menés par temps sec !
Nous verrons à l'automne s'il faut resemer fétuque, ray gras et autre herbacée.

Saluons ici l'habileté du conducteur de la remorque. 


Voilà pour l'actualité. 
Car depuis le passage du service après vente du fabricant des menuiseries (lundi dernier), aucune nouvelle...
Promis, si les choses n'évoluent pas favorablement, je romprais le principe tacite de ne pas nommer les artisans et vous indiquerais EN GROSSE LETTRE le nom du fabricant des menuiseries et de l'entreprise qui les a posées! 
Une inscription bien méritée à notre "hall of shame" 

En attendant de nouvelles informations, voici comme nous l'avions fait pour la chapelle, une petite "récap" des évolutions et transformations de la p'tite école.

Avec cette fois-ci la transformation d'une classe (celle des CE1 durant la dernière année de fonctionnement de l'école) en salon.

Au début, la rampe d'accès PMR - depuis enlevée pour cause de débouché sur une fenêtre-, menait à une porte et...

 



...une fois franchie, débouchait sur une classe. Classe de Cours Moyen sans doute au vu de la taille des tables


On pouvait aussi y accéder du hall par une porte profonde au jaune tapant




Une fois refermée, le maitre ou la maitresse pouvait faire sa classe



Un lavabo - récupéré comme les autres pendant la démolition - assurait l'hygiène des mains des bambins.


Et puis, en juillet deux mille seize, l'école a fermé et a déménagé deux kilomètres plus loin, nous laissant libre d'imaginer une suite à cet espace


Nous avons eu quelques idées, toutes abandonnées depuis comme...

...un vélodrome indoor


...un garage pour tondeuse et tracteur...
 



...lui aussi abandonné. Le tracteur et la tondeuse furent priés de trouver un autre abri...
 

Après ces premières pistes peu concluantes et une coupure prudente du courant, nous avons choisi de repartir à zéro.


La déconstruction a donc commencé et petit à petit...








...des murs au plafond, en retrouvant au passage la tapisserie d'époque...


...la classe de CE1 a disparu !

Est venu alors le temps des artisans.
Des ouvertures ont été percées, d'autres ont été fermées
A l'intérieur...
 













...et à l'extérieur






Laborieusement et patiemment la porte, devenue entre temps porte de placard, a perdu son "jaune école"



Des poutres ont été ajoutées puis déplacées à la demande de la décoratrice en chef . 
Futurs supports d'éclairage, elles suscitent depuis le début débat et controverse. 
Patience...




Puis est venu le temps des autres corps de métier. 
Électricité, chauffagiste, plombier, plaquistes ont habillé progressivement la future pièce de vie




Après avoir perdu entre temps ses anciennes menuiseries...



...de nouvelles (et controversées) ont été posées.



La rampe d'accès a subi les coups de butoir des burineurs


Qui c'est la plus efficace des deux ?

Enfin le jointoyeur a rendu les murs lisse, prêts à passer le relai au peintre à l'automne
Et le carreleur a coulé sa chape. Dernière action menée à ce jour...

La classe des CM est devenue un salon. Ou presque !


A suivre...

dimanche 22 juillet 2018

VOÉYAJHE DÉS LUMAS
(voyage des escargots en poitevin-saintongeais)



L'an passé nous nous aventurions à l'est du Poitou, quelque part au nord de la Vienne, aux confins du Poitou, de la Touraine et du Berry.
Au retour nous avions partagé avec vous quelques photos et égrené quelques bons souvenirs, espérant casser la mauvaise -ou pire, l'absence- de réputation de ce pays discret mais charmant.
http://ecoleclementin.blogspot.com/search?q=poitou

Cette fois-ci, lors de nos vacances en juin,  nous ne disposions que de peu de temps et étions encore plus fourbus que l'an passé. Sans parler de la semaine précédent notre escapade qui nous avait bien commotionnés.
L'exposition de l'école aux intempéries et particulièrement aux orages de juin du fait de menuiseries retardataires et la découverte qu'il nous faudrait craquer un peu plus la tirelire pour nous acheter un bout de nouveau toit, nous avait ôté l'envie de voyager. En même temps - dirait l'autre-, ces tracas rendaient obligatoire l'oxygénation du peu de cerveau qui restait utilisable...

Bref. Bien que le petit cochon de la tirelire faisait la gu...la tête, nous sommes partis, tels les lumas, notre maison sur le dos.

Voici donc; dans la grande tradition des soirées diapos "retour de vacances", quelques diapositives de ce petit périple.

Pour les plus jeunes, sachez que la soirée diapos consistait, dans les années quatre vingt, après le déjeuner ou le diner chez les amis ou en famille, à fermer les volets, installer le projecteur et charger les diapositives présélectionnées. Les plus riches d'entre nous déployaient l'écran sur un trépied, les autres tendaient un drap ou, à la rigueur utilisait un mur blanc. 
Les chaises installés, tout le monde prenait place et dans l'obscurité, se succédaient au son du cliquetis du va et vient du chargeur, les vues plus ou moins intéressantes des vacances des hôtes. Certains en étaient les spécialistes et ce n'était pas sans une certaine appréhension que nous nous retrouvions chez eux. Car il est bien vrai que la cérémonie pouvait être ennuyeuse. Vous n'aviez pas partagé les vacances du réalisateur des diapos, les photos étaient parfois médiocres et vous vous coltiniez tous les détails du voyage, du montage des tentes à la partie de pétanque sur le boulodrome du camping.
Le plus redoutable survenait quand heureux et fier de ses diapos, , la dernière encore projetée sur l'écran, le maitre de cérémonie vous proposait de re-passer celles de l'an précédente au Mont-Dore...
Vous veniez de passer une heure en Alsace avec toute sa petite famille et, au bord de l'ennui profond, pour éviter aimablement le pensum, vous annonciez qu'il était temps de rentrer.

Depuis, diapositives et projecteur dorment au fond des armoires. Un jour peut être, devenus vintage, nos enfants les ressortiront de l'oubli et, si les diapos n'auront pas totalement perdues leurs couleurs, ils verront de nouveau défiler les images surannées d'une époque déjà lointaine où informatique et smartphones n'existaient pas...


Juste avant de quitter le village, nous sommes passés nous rendre compte de la force des orages qui se sont abattus dans le secteur. Un cèdre du Liban s'est fracassé dans le petit parc créé à l'emplacement du vieux cimetière.
Ni mort, ni blessé à déplorer. Par contre le monument au mort du village, sis sous ce grand cèdre, a perdu la tête. La liste gravée des disparus durant les guerres, gisait au sol.
S'il y a des réparations qui parfois attendent longtemps pour être entreprises, là fissa, les travaux furent rondement menés. Quelques jours après seulement, le monument avait retrouvé de sa superbe. On ne badine pas avec les morts, encore moins quand ils sont patriotiques.

Encore bouleversés , nous prîmes la route direction Montcoutant au sud ouest de Bressuire.
Première halte pour se balader dans la ville et regarder les expositions photos. Nous n'avons pu, du fait de notre horaire de passage profiter des expositions en salle.
https://www.festivalphotomoncoutant.fr/

La Gacilly est devenue la Mecque des expos photo en plein air.
Moncoutant, plus modeste ne peu rivaliser avec son homologue bretonne mais mérite le détour.
On peut aussi y aller spécialement.




Des photos plein les yeux, nous avons filé plein sud à petite allure et peu de temps après nous nous sommes posés au cœur du Marais Mouillé dans un petit camping à St Hilaire la Palud.
Deux jours plus tard, nous avons repris la route pendant quinze minutes pour nous poser dans un autre petit village, celui de La Garette, près de Coulon

Soleil, ombre, oiseaux, eau, canaux, silence, livres, jeu, sommeil, vélo. REPOS












Nos balades à vélo, largement improvisées, se sont parfois soldées par des égarements sur les petits chemins. Au point parfois de provoquer un élan de solidarité. Telle cette dame à Damvix, qui nous voyant perplexe malgré ses indications orales, est venue s'assurer après notre départ que nous prenions la bonne voie. Son initiative était justifiée...elle nous remit dans le bon chemin ! Qui sait, sans son intervention ce que nous serions devenus...Peut être serions nous encore en train d’errer dans le Marais Mouillé...

Nous avons aussi à plusieurs reprises mis nos roues sur le trajet de la Vélofrancette.
https://www.lavelofrancette.com/

Plusieurs personnes parmi nos proches ont parcouru, de Ouistreham à La Rochelle, ce nouveau circuit cycliste. L'un d'entre eux, le célèbre JP de Blain, en garde un souvenir particulier. 
Lors de la traversée du Marais Poitevin, son régime ne fut pas sans selles...

Le marais poitevin est un lieu riche d'histoire et de nature.
Né du comblement et de la poldérisation de l'ancien golf des pictons, il est irrigué de nos jours par la Sèvre niortaise et le Lay.
Les villages y sont vraiment beaux et les uns après les autres sont mis en valeur. Le vélo est sans doute le meilleur moyen (en dehors du bateau) de découvrir le marais.
Ce n'était pas notre première incursion, nous l'avions découverte lors d'un weekend familial à Pâques deux mille six, suivis de passages de quelques jours depuis l'acquisition du fourgon.
Parmi les belles découvertes, les ruines de l'Abbaye de Maillezais, but de l'une de nos excursions cyclo touristiques
 .
A une heure et demie de notre école, d'autres balades suivront.









Coulon


le port

Libellule géante du marais

église

Salle des fêtes


Retour par Niort, à l'extrémité est du marais.
Ville chef lieu des Deux Sèvres, nous n'en connaissions que les bouchons et le quartier des mutuelles quand le seul chemin menant à l'autoroute A 10, passait par là.
Vrai coup de charme pour cette petite ville de soixante mille habitants .
Département peu peuplé (mais pas dépeuplé - soixante sixième sur les cent deux départements français), un habitant sur six des Deux Sèvres habite Niort. 

Ville cossue qui tire sa richesse du secteur tertiaire et particulièrement des mutuelles qui ont pour la plupart leurs sièges sociales ici.
Petite balade dans une ville qui nous a donné envie d'y revenir.


La Sèvre et l'église St André


Le Donjon




les halles

Un animal serpentant les rues niortaises

Jardin de la Brèche


Église St Etienne




Fin de l'excursion.
Tout le monde descend.
Retour à l'école...