PATRIMOINE

Pendant qu'à Paris l'on panse les vilaines brûlures de Notre Dame, à l'école, nous pansons aussi. Et quoique vous pensiez de cette comparaison improbable, je persiste et vous informe que trois initiatives en faveur du (petit) patrimoine ont récemment été prises.

Il y a tout d'abord un projet qui nous (JP et moi) tient  très à cœur : la rénovation - voir réparation si besoin - et remise en service de la cloche de toit. L'architecte en chef  de cette opération en a récemment testé le son. Clairement positif. Vous pensez bien que la belle n'avait pas teinté depuis belle lurette.

Si proche du ciel mais...

Pour procéder à l'opération de démontage et de dépose de l'édicule, une modification s'impose, le changement de la lucarne de toit. La chose est achetée, reste à  programmer cette action. En attendant je suis chargé de dégripper les vieux boulons qui maintiennent le dispositif sur la charpente. Que l'architecte soit rassuré, je m'y emploie.

Ensuite, il y a la toiture de la chapelle qui, contrairement au reste du bâtiment - hors préau -, n'a pas été remanié. Faute d'une étude préalable adéquate et d'investigation suffisante le plan de financement des travaux n'avait pas anticipé cette action plutôt onéreuse. Elle aurait pourtant bien besoin d'une petite réno.

Suite à l'une de ses interventions à la radio (France Inter), le vingt sept février dernier,
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-27-fevrier-2019 
la maitresse des lieux a écrit à ce cher Stéphane dans le cadre de sa mission Patrimoine. 
Le dossier a été instruit comme il se doit, réponse en mai.

Bon, pour tout vous dire, depuis l'incendie de sa grosse chapelle à Paris, le Stéphane ne doit plus penser qu'à ça. Nous ne donnons pas cher de la subvention...Rêvons quand même, c'est le propre du loto !

Enfin, nous avons trouvé une experte en restauration de toile de Maitre (d'école). 
Ce weekend, vite fait, bien fait, les Œuvres pariétales ont été démonté précautionneusement pour aller, solidement attachés, se faire restaurer aux Ateliers Nicole situés plus au nord dans le vignoble.
La restauration sera t'elle possible? 
Faut-il refaire à l'identique ou remettre en état les tableaux avec des matériaux de notre époque?
Le débat pourrait être vif mais ici, point de polémique, nous faisons confiance à la Restauratrice en chef.
Une question demeure tout de même, les tableaux seront-ils restaurés dans cinq ans?

L'assistant de la restauratrice au pied du mur

Pas de problème, avec un tel harnachement (plus deux contrôles en cours de route), le précieux colis est arrivé à bon port

Sans rapport, sachez qu'ici, en ce trente avril, nous avons fêté avec joie le troisième anniversaire de notre découverte de l'école St Joseph. 
Et oui les coups de foudre méritent bien une petite coupe.

...ET PLANTER DES ARBRES

Petit à petit nous continuons à enrichir notre verger. 

Il y a déjà quelques semaines, je fêtais la fin de la période laborieuse et mon adieu à l'établissement où je sévissais. J'en suis revenu avec quelques cadeaux, c'est l'usage. 

Bien conseillés par ma compagne, les (ex) collègues m'ont offert deux nouveaux fruitiers.

Il est risqué, nous le savons, avec le déficit de pluie avéré de planter au printemps mais nous l'avons fait quand même...

Vous connaissez l'adage voulmentinois

Pour un verger bien planté, un arbre, un trou et de l'amitié

Ne doutons pas que ceci est promesse de beaux fruits... 

La maitresse de l'école n'étant pas loin, elle est vite venue vérifier le résultat.

Ayant apporté son beneficium urbi et orbi, elle s'en est allée tailler le mûrier platane qui, si tout va bien, nous apportera l'onction de son ombre lors des prochains été caniculaires.
Ainsi Machiavel sera contredit

L'habituel défaut de l'homme est de ne pas prévoir l'orage par beau temps

A l'époque de ce brave homme (le XIVème siècle), l'homme (et la femme) n'avait pas encore inventé Météo France


Mais ceux qui ne croient pas vraiment à Météo France - et je les comprends - pourront relire Rhinocéros où Eugène Ionesco nous dit que 

On ne peut prévoir les choses qu'après qu'elles soient arrivées

A chacun sa raison.
L'important c'est que le mûrier fût bien taillé.

Pour les fruitiers, Roger, le croqueur de pomme s'en est chargé. On a la science ou on ne l'a pas.

Puisqu'il est ici question d'anticipation (planter le pommier aujourd'hui et croquer la pomme demain), nous avons - grâce au fiston -, rencontrer un paysan bio éleveur de bovidés qui nous a régalé de son fumier.

Bien composté, il viendra à l'automne enrichir le potager. 
Lui aussi nous parle de demain.

Amitiés à vos lombrics et bon jardinage, sur votre balcon ou dans votre champs

CUEILLIR, MANGER, SEMER...

naissance d'une solanum tuberosum

Le retour à la terre se décline sous différents motifs.

L'amplitude thermique de ces dernières semaines avec des matins bien froids qui à l'occasion nous blanchissaient le sol, n'encourageait pas le jardinier à trop s'aventurer sur les plates bandes.
Ceux qui ne disposaient pas de serre froide - nous en sommes -, ont dû patienter.  
Nous sommes donc allés chercher dans la campagne de quoi faire bouillir la marmite. 
On se croirait dans du Dickens...

Ces dernières semaines nous nous sommes régalés avec :

- des pissenlits mangés en salade

- des orties dégustées en soupe 

petit truc pour conserver la soupe au congélateur : utiliser vos bouteilles de lait

- de l'ail des ours tartiné en pesto sur des toasts

Bien sûr, la prudence est de mise avec certaines plantes. L'ail des ours nécessite une vigilance particulière du fait de sa ressemblance avec le muguet, le colchique et l'arum. Quoique pour ce dernier, faut vraiment avoir fumé (de l'ail?) avant....

http://laventureaucoindubois.org/parutions/enlibreacces/90-cueillir-l-ail-des-ours-les-precautions-a-prendre.html

Vous l'avez deviné, nous ne nous sommes pas trompés...

Je ne vous donnerai ici ni conseils ni recettes. Internet offre plein de site sûrs et fiables sur ce thème qui sent bon "le retour à la terre" 

Notre prochaine découverte culinaire sera sans doute umbilicus rupestris - plus connue sous le doux nom de nombril de vénus. Plantes aux nombreuses vertus.

Et si malgré ces encouragements à manger "gratis" ce que Pachamama, notre Mère Nature nous offre, partez en balade tout de même. Vous aurez peut être la joie de rencontrer de jolies fleurs comme cette orchis mascula (orchis mâle). Cette petite station d'une dizaine de plants se situe à moins d'un kilomètre de la maison.

Et si vous êtes attentif et disponible, peut être croiserez vous les pas tranquilles de ce coléoptère

C'est un meloe violaceus, ou méloé enfle-boeuf. Ce gros coléoptère à la belle couleur bleu métallique a la réputation d'être très peu digeste pour les bovidés. Personnellement je n'ai pas été tenté...Je l'ai admiré et protégé durant sa lente traversée de la petite route

De retour de la randonnée, si vous craignez toujours l'empoisonnement,  vous pouvez patienter et faire pousser tranquillement devant la fenêtre vos plants de salade, de tomates, de céleri...etc.

Et en attendant que rhubarbe et pomme de terre prennent de la vigueur...

...croquez quelques radis qui, au chaud sous un tunnel de forçage, n'auront pas eu besoin d'attendre que le thermomètre grimpe à l'extérieur. Miam miam!!!

HIRONDELLES DE CAVE

Que sont donc ces petites vignettes?

Ce que les hirondelles voient en repartant de la cave avant de la franchir.

Elles m'ont pris de court. Arrivées le vingt et un mars, la veille du printemps (deux semaines plus tôt que l'an passé) elles ont d'emblée recherché leurs lieux favoris, dont la cave. 

Tout d'abord prendre conseil auprès du Groupe Ornithologique des Deux Sèvres : hauteur, longueur et stratégie d'acclimatation.

http://www.ornitho79.org/ 

Puis, avec l'ami JP, nous avons réalisé une ouverture dans la porte.

A l'occasion, nous avons nettoyé (merci MA) et lasuré (merci Fabienne) cette porte qui avait souffert du manque d'aération.

Merci merci les hirondelles. Vous nous avez aidé à résoudre le problème de la ventilation de la cave. Roger le Croqueur de pommes nous l'avait dit "pas de bon fruitier sans aération".

Manquent plus que quelques photos des demoiselles en train de franchir l'obstacle

PS : pour les lecteurs du blog qui ne le sauraient pas, faire obstacle à la nidification des hirondelles est réprimé par la loi (arrêté du vingt neuf octobre deux mille neuf)

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021384277&categorieLien=id

PAS JAPONAIS

MAIS PRESQUE

Petit préambule international...
Au hasard des pages, ai retrouvé un commentaire écrit il y a quelques jours par une lectrice occasionnelle du blog en Inde. Son commentaire était déposé sur une page de juillet l'an passé.
Je lis parfois dans la page d'administration du blog ces commentaires égarés mais ne peut bien souvent pas les retrouver.Trop de pages à consulter.

Si Sapna Singh revient sur le blog et lit ces mots, je la remercie pour ses propos et son encouragement à poursuivre le blog.
 
Le monde est petit. Que peut bien signifier cette histoire de village depuis une mégalopole comme New Dehli?

Me revoilà. 
Ceux qui pensaient - moi le premier - que le fait de jouir de grandes vacances permettrait de tenir de façon soutenue le rythme d'écriture d'articles en sont pour leurs frais. 
Non je ne dirai pas que le temps manque...Drôle d'expression d'ailleurs. Ne serai-je pas déjà atteint du syndrome dit du "retraité"? 
Mais là n'est pas le sujet.

Je voudrais mettre aujourd'hui en valeur quatre petites mains qui ont récemment œuvré à l'embellissement d'une sortie d'escalier tout en permettant aux habitants de l'école, et à leurs visiteurs, de se rendre à la cave sans se mouiller les pieds.
Micro projet mais maxi professionnalisme.

Récit en image de l'atelier des deux pros des petits pas :

tout d'abord creuser

encore creuser

toujours creuser

prendre les alignements, choisir un motif et commencer à poser

mesurer l'effet produit (et "bénéficier" des remarques hors champ...)

les niveaux sont-ils bons?

"tu ne trouves pas que c'est bancale ici?"

"moi je recreuserais"

pose des derniers palis

enduire de terre les intervalles

préparer les plantations futures de couvre sol

fignoler

On se croirait dans un magazine de jardinage...
Bravo les filles !


Petite postface très locale...
Au hasard du portail ouvert sur la cour, depuis le début de la rénovation, des personnes s'arrêtent et regardent. 
Sans fausse gêne, ces gens souvent âgés, regardent et pensent sans doute aux années passés à jouer dans la cour à l'ombre des tilleuls. Parfois, certains franchissent le seuil et viennent vers nous. Comme cet homme l'autre dimanche, président de l'OGEC de St Joseph (association de parents d'élèves) dans les années quatre vingt. Les souvenirs fusent, l'envie de jeter un œil dans le bâtiment est palpable...il n'y a pas besoin de beaucoup insister...l'invitation est vite acceptée.
D'autres fois, c'est nous qui allons à la rencontre; ce fût le cas il y a peu. Séquence émotion avec une vieille dame qui évoquait ses souvenirs d'il y a soixante dix ans, juste après guerre. Les Sœurs étaient encore là...
Contact est pris avec ce groupe d'octogénaire.

Des récits à écouter, une histoire à raconter...
Sans trop attendre sans doute, le temps passe vite pour tous.

PS : avez-vous remarqué quelque chose dans la cinquième photo? Vous y trouverez un indice pour la prochaine page...