dimanche 24 novembre 2019

CABANE - SUITE ET FIN



Une dernière séquence d'habillage de l'appentis a eu lieu cette semaine. La cabane est hors d'eau et hors d'air comme il est d'usage de dire dans le bâtiment. Ne reste plus qu'à s'y installer. 
Il y aura bien sûr tout (ou presque...) pour bricoler et continuer les aménagements dans et hors de la vieille école. Mais surtout ma compagne amoureuse de son jardin y trouvera à proximité de ses activités préférées outils et atelier indispensables au jardinage. C'est un peu comme dans les jardins partagés où sur chaque lopin de terre est installée une cabane. 
Devrait suivre dans les semaines à venir une petite extension de type serre froide pour préparer les semis et activer la pousse printanière de certains légumes.

Reste pour parachever la construction à y faire venir le courant, ce qui ne saurait tarder, la tranchée ayant été entamée par le jojo.

Tout comme les chantiers ouverts pour rénover la maison, celui de cette cabane de jardin n'aurait ni le goût des petits bonheurs, ni la saveur du travail partagé s'il n'avait été entrepris à plusieurs. 

Merci de tout cœur à la bande pour le temps donné, les réflexions, les recherches de solutions, les rires, bref pour tout ce temps partagé. 
Dans l'ordre alphabétique, merci à Fabienne, Gérard (ben oui quand même...), Jean-Pierre, Jean-Yves, Joël, Kévin (pour les futurs branchements électriques) et Marie-Andrée. Sans vous, cette auto construction n'aurait point vue le jour.

Comme il est d'usage dans ce blog, voici quelques instantanés pris au décours des travaux.

Lasurer les clins, même s'il fait frais et que la brume nimbe le chantier




Poser le plancher du grenier







Peindre l'ossature métallique du portail, toujours dans la brume



Poser les clins en douglas



Comment les compagnons vont-ils boucher cette dernière dent creuse ? Y aurait-il un os dans la moulinette ?


Ben non, grâce à la technique du gg. 
Suffit pour cela de poser l'antépénultième et la dernière latte - qui ne pouvait être posée en dernier au vu des découpes - et enfin d'enfiler l'avant dernière entre les deux clins. 
Capito ?
Bien sûr cette solution n'est applicable que sur un pan de mur à l'angle dégagé...









Il arrive parfois que le marteau n'aille pas au bon endroit et que les doigts en fassent les frais...




Donner de la lumière au dessus de l'établi en posant une plaque de polycarbonate



Travailler en vis-à-vis en s'engueulant à propos de vis...


Découpe sur mesure



Le fakir serait-il atteint de la maladie de Pica ?



Les unes après les autres, les planches sont découpées et pointées, parfois après bien des mesures et pré- découpages. Au final, nous constaterons qu'il n'y a eu que très peu de déchets. Les artisans du jour ont travaillé au "p'tit poil"



Pendant que le jojo s'activait à fermer le cabanon, son compagnon de labeur s'est concentré sur le portail.





La toute dernière planche est posée...


...les rois de la perceuse et du marteau...



...ont posé, satisfaits de leur forfait, devant l'appentis nouvellement habillé !



Récupérer les outils oubliés sur le toit...



Donner un coup de balai...



Et poser devant l'établi fraichement déménagé !


Et maintenant ?
Creuser la tranchée pour y enterrer la gaine de fil électrique!
Trente cinq mètres...




dimanche 17 novembre 2019

QUELQUES NOUVELLES





Calme automnal à l'école. 
Le rythme des articles s'en ressent. Non pas que nous hivernons - bien trop tôt - mais la lente et sûre diminution de la lumière nous rentre au chaud de plus en plus tôt.

La vie s'émaille de travaux du jardin. Agrandissement du potager








 plantation d'une petite haie (pour délimiter le jardin dédié au gite), plantation de quelques arbres (albizias entre autre) et vivaces - dont quelques cyclamens de Naples ramenés d'une belle escapade familiale dans la Vienne début octobre.




Les feuilles des tilleuls de la cour tombent régulièrement et, ramassées, viennent protéger et enrichir le potager.





Les travaux de réalisation de l'appentis ont ralenti mais ils connaitront la semaine prochaine avec l'aide de l'ami jojo une accélération avec le bardage. Les clins de douglas, lasurés "pin d'orégon" sont prêts. Les beaux clous tout neufs aussi...

Des projets s'ourdissent et se préparent. Une petite serre froide et un poulailler devraient compléter l'arsenal de la vie aux champs...Je ne sais si nous atteindront l'auto-subsistance mais nous nous en rapprocherons un peu plus...

Côté gite, l'intervention récente de Véolia - extériorisation du compteur d'eau - va nous permettre de construire le plan incliné permettant aux résidents handicapés du gite d'accéder au jardin. 
La marche est haute (un bon mètre) et les solutions techniques demandent réflexion. Béton ? Bois ? Métal ? 

Ce n'est pas parce qu'il pleut (deux cent soixante quinze mm depuis début septembre - à mettre en parallèle avec les trente mm de juillet et aout !!! -) qu'il faut baisser la garde. 
Faute d'avoir trouver l'ancien puits dont témoignent les anciens et vieux élèves, un chantier préparant les futures périodes sèches devrait s'ouvrir en début d'année. 
Il s'agira de tirer partie de l'ancienne fosse septique située dans la cour sous les anciennes tinettes de l'école désaffectées depuis plus de trente ans. Il s'agira d'y collecter les eaux pluviales du préau, de les y stocker et d'imaginer un système permettant de les transférer dans les cuves enterrées dans le jardin. 
Tout un programme qui nécessite de l'intelligence et du génie bricoleur...Mais là je n'ai pas d'inquiétude... 

Bref, à l'image de l'Argent qui de nouveau s'écoule librement et abondamment, nos journées à l'école passent (trop) rapidement. Vie quotidienne et projets font bon ménage, moments de solitude et rencontres amicales de même.

A suivre...

samedi 2 novembre 2019

CONSTRUIRE UNE CABANE

 


Le chantier avance mais je dois reconnaitre que je n'imaginais pas la construction intégrale d'un bâtiment de rangement aussi gourmande en temps, savoir faire et énergie. 
Étape après étape, aidé par des mains courageuses et habiles, l'appentis prend forme.

Je pense souvent aux enfants que nous étions et aux cabanes que l'on a construite. Celle-ci est un peu plus grande et sollicite plusieurs corps de métier. Mais le plaisir se retrouve indéniable, les adultes aux âmes d'enfants sont toujours là et répondent présents pour les coups de main. Merci à eux.

Les morceaux du puzzle s'assemblent. En images le film de ces nouvelles phases qui en fait se sont déroulées parfois sur plusieurs jours et de façon discontinue. 
Le récit est assez long, à la mesure des actions menées


Scier les pierres qui dépassent, trace de l'ancien mur de pierre. L'ossature dans cette nouvelle "cabane" sera mixte pierre et bois



Transporter comme on peut les bastaings parfois longs de cinq mètres. Nous réinventons le semi remorque...


Le premier poteau de soutien de la charpente se dresse. Aucun d'entre nous n'est diplômé en charpente. Prendre le temps de réfléchir, se faire conseiller, confronter les scenarii de montage, essayer...


A défaut d'un outillage adapté, les moyens du bord. la petite tronçonneuse, quasi élagueuse nous a été d'une grande utilité. Et nous sommes fiers de ne pas avoir fait une seule erreur de coupe !


Travailler et faire la pause. Les journées de labeur ont été denses.


Percer le béton...


...fixer un deuxième poteau...



...utiliser un marteau pour faire l'aplomb...je ne suis pas équipé au top...



...boulonner les tirefonds...



...et constater avec bonheur que l'édifice prend enfin du volume.



Il est temps de vérifier l'alignement à l’œil. Jean-Yves vous en parlerait mieux que moi...nous avons suivi sa méthode qui s'est révélée efficace pour régler au millimètre la position des pannes. Malheureusement le terme adéquat me fait défaut.



Il est temps de préparer la tête du vieux mur où les plantes ont pris leur aise, rendant celui-ci fragile. Après avoir hésiter entre pose des pannes sur poteau ou sur le mur, nous avons opté - suivant ainsi les précieux conseils du jojo - pour la pose sur le mur. Nous obligeant certes à un sérieux rempannage - je ne sais si le mot existe dans le dictionnaire - mais nous permettant ainsi de protéger durablement le vieux mur.


Les bastaings conservés dehors et soumis à la pluie abondante de ce début d'automne se sont déformés. Une jambe à visée rééducatrice s'imposait.


Les pannes sont posées les unes après les autres, le futur toit prend forme.


Les pannes sont ajustées et calées sur le mur.


Et, pendant que les coffrages sont réalisés par le JP coffreur...




...son comparse prépare la colle dans sa toute nouvelle bétonnière électrique. Premier achat en cuma avec les bricoleurs de Nueil...


Qui sont les reines du rempannage ?









Un sac de ciment pour chaque intervalle. Rien que ça ! Et encore les coffrages ont été nourris de pierres. Toujours du recyclage, les cailloux venant en partie des fondations.



L'appentis prend vraiment forme...


...les artisans sont fiers !


Ne restait plus qu'à mettre le bâtiment hors d'eau. Ce qui fut fait le jour suivant.

Décoffrer...


Tester la solidité du béton ??? ou se reposer...


Porter les bac aciers...


Tracer...


Découper...




Poser...

Et le toit pris forme.


Ne restait plus qu'à y faire une entrée triomphale. 
Ce qui fut fait...





Bravo mais....ce n'était pas fini !

Les travaux reprirent quelques jours plus tard.
Une petite bordure de ciment fût réalisée afin d'éviter que les clins de bardage ne soient trop exposés aux intempéries. Une rangée de petits parpaings auraient pu tout aussi bien faire l'affaire.

Re coffrage...



Re ciment !


Puis vint le temps de penser au portail.
Mais ici, pas question d'aller au supermarché. Nous décidâmes, fidèle à notre idée, de faire du neuf avec du vieux.
Vous souvenez vous du vieux portail de l'école ?


La carcasse métallique des deux vantaux, après en avoir retiré les tôles, a été remaniée afin de faire le nouveau portail...

Couper...



Assembler


 
Souder...







 









Poncer et passer l'anti rouille...


Monter sur un rail...


Positionner la poignée à la hauteur de la maitresse d'école...


Le portail n'attend plus que la pose des clins pour se faire beau.

Dernière opération en date, la construction d'un petit grenier ouvert dans la partie la plus haute de l'appentis.

Quelques poutres récupérées elles aussi lors de la démolition des plafonds de l'école nous ont permis de réaliser un joli support.





Après beaucoup de sciage, de fixations au sol et ailleurs, de trou dans le mur et d'un peu de ciment, la messe fût dite. Ne reste plus qu'à y mettre quelques chevrons, un plancher et une échelle...

A suivre !