lundi 8 mars 2021

UNE VOLÉE DE VOLETS

 


 



 

 

 

 

 

 

 

 

En deux mille vingt, parmi les travaux réalisés, l'un d'eux était aussi en lien avec le changement climatique. Si le précédent article narrait la ruée vers l'eau, ce qui va suivre parle de soleil et de "pare-soleil". 

Si nous avions écouté toutes les prescriptions de l'ABF, nous aurions posé des volets à toutes les ouvertures de la partie maison du bâtiment. Mais pour des raisons de coût et d'esthétique nous nous étions affranchis de cette recommandation (obligation ?) en ne posant de volets qu'aux seuls fenêtres de l'étage.

Grand mal nous fasse, notre refus nous a amené dans un premier temps à installer des rideaux calorifuges et...à les compléter par deux paires de volets façade sud-ouest. En attendant, si le climat l'exige, de renouveler l'opération en façade nord-est.

Pour cela nous avons solliciter notre ami Bernard, celui des beaux parquets http://ecoleclementin.blogspot.com/search?q=parquet

Chantier participatif, nous avons en septembre durant quelques jours sous sa houlette réalisé de beaux volets.



 


 


 


 


 


 





















MERCI BERNARD


 







 

Ô EAU Ô PLUIE

 

Devinez qui est dans la cuve?

 

 

La récupération des eaux de pluie est depuis le début de l'aventure un objectif. Les deux étés caniculaires que nous venons de connaitre ont transformé l'objectif en obsession. L'arrosage des arbres et arbustes, plantés en nombre depuis notre arrivée nous a vite mis devant les limites de notre installation. Nous avions prévu une réserve de neuf m3 sous forme de cuves enterrées. Mais l’utilisation de cette eau pluviale, en plus du jardin, pour les toilettes et le lave linge nous a démontré qu'il fallait plus de réserve.

 

la reine de l'Eau chevauchant ses cuves

http://ecoleclementin.blogspot.com/2018/08/breves-decole-petite-suite-la-relecture.html

Nous avons commencé par ajouter en extérieur une cuve d'un m3 qui récupère la pluie de l'appentis. Autre bénéfice, elle est située à côté du potager.


Avec mon comparse JP, animé de la même "passion" pour la récup de la pluie - il a aussi chez lui un système de cuve enterrée -, nous avons aussi amélioré le remplissage des cuves en augmentant les captages. Nous avons tiré profit des petits aqueducs qui traversent, sous le bâti, l'ancienne école de part en part. Contorsions et bricolages nous ont permis d'atteindre notre but. Et même au delà vu que quand il pleut de façon intense en hiver, l'eau refoule dans la gaine qui conduit le flexible de la cuve à la pompe située dans la cave...Le puits perdu en fond de jardin ne réussit pas toujours à absorber l'excédent de pluie! C'est tout le problème du stockage d'une denrée qui ne peut être lyophilisée...Parfois, lorsque des grains très chargés sont poussés par les vents de noroit, j'en viens à me demander ce qui se passerait si des pluies torrentielles, type phénomène cévenol, venaient à s'éc(r)ouler sur nos têtes...   


profitant des travaux du futur gite...


...nous connectons la dalle du préau au nouveau drain...




...qui traverse le bâtiment en sous sol


reste plus qu'à rejoindre le réseau en direction des cuves



bien sûr la pose des tuyaux nécessite des travaux de terrassement...


...sous la surveillance du chef de travaux!

Mais une autre idée sommeillait dans nos esprits vifs et curieux, stocker des eaux pluviales dans une autre réserve sans avoir à parsemer le terrain de réservoirs parfois disgracieux et de fait imobilisateurs de surface. Et là nous avions, côté cour, la solution sous nos pieds, la fosse étanche des anciennes toilettes de l'école...La chose avait été explorée mais faute de temps, notre énergie et notre temps avaient été dirigés vers d'autres actions prioritaires. 

La reprise des travaux dans le futur gîte a remis d'actualité le projet et nous a bien occupé. Il s'agissait de combiner dans le même espace, stockage de l'eau de pluie du toit du préau et maintien de l'écoulement des eaux usées venant du gîte à travers la fosse en direction du système unitaire de tout à l'égout de la commune...tout en permettant l'évacuation de l'excédent d'eau pluviale!

Il y eut des phases bien délicates (cf. les photos ci dessous) mais nous y sommes presque! Restent à vérifier le bon écoulement des eaux usées malgré le flash (fléchissement) du tuyau initial qui bien qu'atténué existe encore et enfin à raccorder la descente de dalle avec la fosse. Au programme aussi le colmatage de quelques fissures dans la fosse.

Quelques photos pour témoigner de cette épopée. Manquent juste les odeurs...

 

"tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont une pelle et ceux qui creusent. Toi tu creuses"

 

paré à descendre au fond de la mine

 

 

 

 

 

 

les pieds dans la m....


 

en avoir plein la brouette

 

 

 

 

facile de suivre la trace...





 

souvenir d'un perche égarée au fond d'un tube...


 

...et retrouvée grâce à un furet bricolé, du talent et un peu de chance


 

vérifier les issues

 

 

connecter définitivement les tuyaux


 

bricoler encore pour maintenir le tuyau au bon niveau


 

après séchage, les boues vieilles de plus de quarante ans sont venues enrichir le potager


 

que sont devenus les enfants rentrés chez eux sans gants ni mitaines?

Bien des souvenirs en revoyant ces images...

Si vous souhaitez aller dans cette voie de récupération des eaux pluviales, il existe des sites ad hoc, qui pour certains vous aident à calculer les volumes d'eau nécessaire en fonction de différents paramètres (nombre d'usagers, climat, grandeur du potager, habitudes de vie...)