lundi 23 octobre 2017

UNE VOLÉE DE VOLETS



Mais que devient donc le projet de rénovation de l'école ?
Silence depuis le 24 septembre, où dans l'article "Patience...", nous racontions le blocage du projet et l'attente qui s'en est suivi.
Pour rappel, les deux premières tentatives pour obtenir le permis de construire ont échoué.
La première à un mur s'est frottée parce que une porte qui existe vraiment n'existait pas vraiment. Heureusement, grâce à la magie de l'administration la porte a disparu et le projet est repartu... Voir la chronique du 21 juin pour plus de détails
La deuxième, à l'UDAP du 79 s'est fracassée avec l'avis négatif de l'ABF

Les jours, les mois ont passé, l'été s'est envolé et...nous avons attendu.
L'automne est là, la clarté des jours diminuent, nous sommes las.
Mais.
Mais notre espoir de voir se réveiller le beau projet endormi n'a pas cessé.

Depuis une dizaine de jours, il se passe enfin quelque chose de nouveau...
En voici quelques nouvelles...

Notre maitre d’œuvre et l'architecte sont allés à Niort à l'UDAP (Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine). Ils y ont rencontré celle qui a retoqué le projet en juillet.

Qu'en est-il ressorti ?
Quels éléments ont pu être modifié en faveur de notre 
projet ?
Quels aspects n'ont pu être négocié ?


Ceux et celles d'entre vous qui ont eu l'occasion d'échanger avec nous sur les détails architecturaux et qui se souviennent des préconisations de l'ABF remarqueront qu'en façade, la porte donnant accès à la salle d'accueil a été revalidée alors qu'elle avait été refusée. Point incontournable car sans cette porte, le projet de gite et de chambre d'hôte se trouvait compromis. Ouf !

 

Mais, car il y a un mais...
Il nous faut supprimer la porte existante d'à côté, celle qui aurait donné accès au salon ! 

La fenêtre de la chapelle (future chambre) n'a pas non plus été validée. La fenêtre aura donc l'apparence d'une porte... Il y a bien des portes réelles qui n'existent pas...

L'enduit recouvrira complètement les murs et ne laissera pas apparaitre les moellons.  
Et du rouge, les ouvertures sont passées au gris



Enfin, il nous faudra mettre des volets. Mais seulement sur la partie centrale et seulement à l'étage. Ouf !

Mais...car il y a un mais !
Il nous faudra aussi mettre des volets à l'arrière, côté jardin. 
Une volée de volets là où nous imaginions persiennes ou volets intérieurs en bois.


A l'arrière, point de baie largement ouverte sur le jardin.


Mais possibilité d'ouvrir le gite et le salon sur la terrasse, éléments là aussi essentiels.

Oui, nous avons bien dit terrasse. Précédemment refusée, elle pourra être acceptée si un mur de pierre vient la fermer sur le soubassement

Les menuiseries resteront en bois.


Fort de l'assurance que le nouvel avant projet pourra être soumis au service compétent pour avis avant dépose de la nouvelle demande de permis de construire, nous avançons, prudents et sages, acceptant que notre idéal se conjugue dorénavant avec la vision architecturale de fonctionnaires qui n'habiteront jamais ce lieu.

Et notre œil, à défaut d'être ébloui, s'habitue à ces nouvelles perspectives.
Et qui sait ? Cette contrainte, nourrie d'histoire et de patrimoine, est peut être la bonne... 

A suivre...

Et vous, qu'en pensez vous?


mercredi 18 octobre 2017

VOÉYAJHE EN POETOU
("Voyage en Poitou" en poitevin-saintongeais)



Après 2 semaines d'activités dans et hors de l'école, nous sommes partis en septembre découvrir en voisin une contrée (étymologiquement "le pays d'en face") dans notre nouvelle région le Poitou.
Ben aise d'aller se dégourdir les jambes après tout ce fourbi de travail

Nous le savons, depuis le premier janvier 2016, nous devrions parler de Nouvelle Aquitaine. Les Deux Sèvres, de l'ex région Poitou Charentes, est devenu l'un des 12 départements de la plus grande région de France, plus vaste que l'Autriche, un huitième de la superficie de la France.
Nous continuerons tout de même à parler du Poitou. Mais de quel Poitou s'agit-il ?
De l'antique province du Poitou constituée de la Vendée, des Deux Sèvres, le la Vienne, du nord des Charentes et de l'ouest de la Haute Vienne?
Ou de l'ancienne région Poitou-Charentes rassemblant les deux Charentes, la Vienne et les Deux Sèvres?
En fait ni l'un ni l'autre. A défaut d'exister encore en tant que province ou région, le Poitou est devenu une marque...rassemblant les seuls départements des Deux Sèvres et de la Vienne !
http://www.le-poitou.fr/

Une vache, parthenaise de préférence, aura du mal à y retrouver son veau. Et vous ?

Pour faire simple nous sommes allés à la découverte du département voisin, la Vienne, quelque part dans le Haut Poitou, peuplé il y a bien longtemps par les Pictons (ou Pictaves).

Avec le fernand, harnaché de nos vélos, fidèles à notre idée que le meilleur chemin ne passe pas par les grands routes, nous sommes partis par les petites communales et départementales, nous arrêtant ici et là au gré de nos envies.


Par exemple à Lencloître où nous avons pu admirer la belle église romane Notre Dame. Au XIIème son prieuré dépendait de l'abbaye royale de Fontevraud.
Du boccage vallonné du bressuirais et des granits du thouarsais jusqu'à Lencloître, si peu de route, peut être une heure et pourtant la pierre a changé. Le calcaire et le tufeau blanchissent les façades. La Touraine n'est pas si loin.



Nous avons poursuivi notre route vers Châtellerault, deuxième ville de la Vienne, sur la rivière éponyme.




Nous avons franchi le pont Henri IV pour aller nous balader dans la vieille ville...





...avec sa belle église St Jacques

De Châtellerault, direction la Roche Posay. Juste une halte sans goûter les joies des ablutions. Parait qu'on y soigne les maladies de peau. Ne souffrant ni prurit ni desquamation, nous avons filé le chemin jusqu'au petit bourg de St Pierre de Maillé.
Aux confins de la Touraine et du Berry, une fois installés dans le camping municipal désert (géré par des anglais), nous avons exploré la contrée à vélo et à pied.
Grand bien nous fasse,  après avoir ahaner sur les pentes parfois pentues - fait face au retour à un vent d'ouest bien installé - et nous être perdus le long de l'Anglin, le plaisir fût grand d'arriver à Angles-sur-l'Anglin.
Avant d'y parvenir, le long de la rivière, les belles pierres n'ont pas manqué







Angles-sur-l'Anglin et son célèbre "jour"...
Merci Annie, véritable puits de science en matière de broderie, crochet, tricot et autre tissage. 
Sans toi, nous serions orphelins de ce savoir.



Point de broderie pour nous mais un délicieux restau (géré par des anglais - normal non à Angles ?) et de belles visites. Les restes de la forteresse et le musée consacré à la découverte de sculptures sur roche de nos aïeux Cro Magnon il y a 15 000 ans. 
Si vous doutez encore du talent des artistes de cet époque et pensez que nous avons progressé...le détour s'impose !
http://www.anglessuranglin.com/le-village/roc-aux-sorciers




L'un des "plus beaux villages de France" selon les guides. Pas vraiment faux.

Après le pays d'Angles, nous nous sommes laissés glisser vers le sud jusqu'à Saint Savin sur Gartempe. De retour du Berry en bonne compagnie il y a deux ans, nous avions déjà fait halte dans la cité. 
Mais sans visiter l'Abbaye. Erreur réparée.
"Sixtine de l'époque romane" selon André Malraux. Patrimoine mondial selon l'Unesco. 
Les fresques fragiles traversent le temps. Mille ans après, mêmes abimées, elles nous racontent l'histoire des hommes transfigurant leur existence. Que ce soit au Roc aux sorciers à Angles ou 14 000 ans plus tard à St Savin, la démarche est la même. L'émotion aussi.

Plus tard nous avons obliqué vers le sud ouest jusqu'à Chauvigny
Dire, en y repensant, que nous sommes passés à la Puye, ou tout proche...Là où les Sœurs de la Croix sont installées...celles là même qui ont fait la classe dans notre petite école. Qui ont dormi dans les chambres. Et dont il ne nous reste plus que les bondieuseries et le vieux montauban...

A Chauvigny, un peu désert lors de notre passage avec des échoppes d'artisans fermées, nous avons arpenté sur la butte, la cité médiévale, parcourant les rues, de château en château, pas moins de quatre.










Qui dit château dit princesse

Le château baronnial


Le donjon de Gouzon

Nous avons aussi trainé nos guêtres dans la campagne chauvinoise et en sommes revenus les poches pleines de noix et la bouche sucrée par les figues.



Se termine ici le récit de cette petite virée. 
Une viennoiserie en quelque sorte.
Nous devions longer la Vienne vers le sud et fouiner chez les potiers. Nous avons fait tout autre chose. 
Assez heureux de découvrir que de notre nouveau centre de gravité, St Clémentin, nous pouvions explorer de beaux paysages et nous régaler d'histoires. Cela peut consoler de la Bretagne et de l'océan.

Ravis de ce micro voyage et requinqués, nous étions prêt à reprendre le cartable du travail, la tête pleine de belles images.



mardi 17 octobre 2017

HAÏKU D'OCTOBRE




Orange automne
Être au vert yeux grands ouverts
Cueillir maintenant

Le potager s'agrandit

Cartonnage et paillage, mamelles d'un jardin futur
2ème pousse de phacélie

Contours d'un potager






 Premières cucurbitacées  du jardin
Graines et plants venus de bien des mains
La pousse fût variable
Les soupes le seront aussi





Eschscholzia californica



ou pavot de Californie
nom moins barbare
Pommes golden
Des années de cantine auraient pu nous dégouter.
Merci le pommier


mardi 10 octobre 2017

HISTOIRES DE RELIGIEUSES


Elle s'avance, royale, élégante, le port altier, sa tête triangulaire bien droite et pourtant capable de pivoter à 180°. Vient-elle de dévorer son amant à l'aide de ses "pattes ravisseuses" ?
Fait pas bon être un mâle aux pays des mantes...
Animal fascinant qui sûr de lui, ne cherche pas la fuite, accepte la rencontre et prend la pause.
La mante religieuse cachée derrière son vert mimétique traverse le jardin à l'affut d'une nouvelle proie. Même pas peur du photographe et de la jardinière.

De la mante religieuse aux Sœurs de la Puye, Filles de la Croix, il n'y a guère plus d'une mandibule, fût-elle carnassière.

Lors de la découverte de l'école au printemps 2016, puis lorsque nous avons vider le grenier et trouver statues, cadres et reliques, notre curiosité ne fût pas longue a s'aiguiser. Qui étaient ces sœurs ? D'où venaient-elles ? De quelle congrégation ?
La mise en route du projet, les travaux de démolition et l'absence de traces notariales facilement accessibles ont mis en sourdine les recherches.

Arrivé trop tôt hier à une réunion de travail, je passai le temps d'attente à pianoter sur le smartphone avec des mots clés bien familiers pour ce blog.
Croyant avoir fait le tour de la question et épuisé les ressources du web sur les possibilités d'éclairer le passé de l'école St Joseph, mollement je recherchais.

Surprise ! J'ai accroché un site où il était question de St Clémentin pendant la seconde guerre mondiale. Le travail très intéressant d'un conteur, Fred Billy, qui a collecté les témoignages de vieux clémentinois. Minots pendant la guerre, ils racontent le village et la vie au sombre temps de l'occupation nazi. 
Il y est question de notre petite école

http://litfest.eu/wp-content/uploads/2016/11/Jemensouviendrai-toutemavie-Erasmus2016.pdf

La lecture des pages consacrées à l'école (pages 39 à 46) nous ramène à l'époque où les garçons allaient à l'école publique et les filles à l'école libre, situation rencontrée dans beaucoup de villages jusque dans les années soixante. 
Il faudra attendre la loi Haby de 1975 pour rendre obligatoire la mixité dans l'enseignement public. Le fait que certaines écoles libres aient rendu mixtes leurs classes avant les écoles publiques expliquerait-il la disparition de ces dernières dans certaines communes comme à St Clémentin ? 

La lecture de ce document édité en 2016 et riche d'information nous a ouvert deux nouvelles portes-ceux d'entre vous qui se sont déjà livrés aux investigations généalogiques connaissent le plaisir jubilatoire de la découverte d'une clé, d'une information convoitée mais bien cachée. 

D'une part, nous y avons appris que les sœurs de l'école venaient de la congrégation des Filles de la Croix, sise à la Puye dans la Vienne. 
Nous faisons l'hypothèse que Sœur Anne Léontine et Sœur Adeline de Saint Louis, présentes durant la guerre, ont été remplacées par des collègues de la même congrégation jusqu'au départ définitif des religieuses. 
Nous tenons là une piste qu'il nous faudra remonter et, pourquoi pas, en allant interroger les anciens et anciennes élèves de l'école St Joseph.

D'autres part ce collectage de souvenirs renvoi à une Histoire de la paroisse de St Clémentin écrite il y a déjà bien longtemps par l'abbé Gustave Michaud. 
Après quelques recherches sur internet, nous en avons trouvé un exemplaire (réédition de 1983 par un éditeur de Maulévrier) chez un brocanteur de Chanzeaux 

En attendant le déblocage de notre projet, toujours dans les limbes, la promesse de belles heures de lecture et pourquoi pas, en attendant de lui écrire un avenir, quelques nouvelles clés pour remonter le passé de l'école.

samedi 7 octobre 2017

AVIS DE RECHERCHE

"Caché dans l'herbe du jardin, je le suis depuis le 14 juillet. Plusieurs fois, enfants et adultes, écureuils et crapauds me sont passés dessus sans me voir, m'ignorant royalement.
Même le tracteur tondeuse pourtant gourmand n'a pas daigné m'avaler-ce qui pour la lame du dit engin n'aurait pas été une sinécure.

Je m'ennuyais fortement loin de mes compagnons et de cette chère planche où il est si doux de choir-ou de rebondir quand le geste n'est pas sûr. Allais-je devoir subir le passage du temps et, au fil des saisons, m'enfoncer sous mon propre poids dans la terre et disparaitre ?

La tristesse m'envahissait lorsque je pensais à mes frères et sœurs. Je les imaginais, dans leur boite en bois inquiets et dépités à l'idée de jouer sans moi. Ou peut être pas.

J'ai longtemps craint que l'automne arrivant, mon absence ne se révèle qu'aux prochains beaux jours

Et puis, le samedi 16 septembre dernier, vers 11h30, enfin, on me trouva.
Vous n'imaginez pas ma joie, toute métallique et ferrugineuse. Ah ce contact avec une main bienveillante...

Me voilà sauvé de l'enfouissement. Merci la main.

Pour autant, je ne suis pas totalement sorti d'affaire. Il me faut maintenant retrouver ma famille.

La main a bien voulu que je prenne la parole sur son blog. Elle a aussi bien voulu me prendre en photo.

Alors, je compte sur vous, lecteurs et lectrices, pour aller vérifier si vous ne m'avez pas perdu. Et si vous n'êtes pas concernés, je vous serai reconnaissant d'en parler aux autres convives du piquenique du 14 juillet à St Clémentin.
Merci à tous.

Le p'tit palet

 

   

mercredi 4 octobre 2017

PORTRAITS Á LA VOLÉE

Un vieux chien et deux travailleurs en pause. Quelle heure jojo ?

Les vacances à St Clémentin n'ont pas seulement été laborieuses, elles ont aussi été joyeuses, parfois festives et toujours conviviales. Travailler c'est bien, travailler en bonne compagnie c'est mieux et ne rien faire avec cette même compagnie, c'est épatant.
Certains de nos hôtes sont aussi venus gratuitement sans exiger de travailler à tout prix. 
Bonnes poires et généreux, nous les avons accueilli avec la même attention et les mêmes égards.

Nous avons apprécié que les visiteurs ne se plaignent pas des conditions spartiates de l'accueil. 
WC collectifs où intimité et tranquillité sont à la hauteur des cloisons séparant les gogues. 
Douche de semi plein air avec poche à eau à remplir soi même et à hisser haut à l'aide d'une poulie.
Lavabo mixte vaisselle - toilette ou les dentifrices côtoient le liquide vaisselle.   
Chambres rustiques installées dans un open space épuré avec moutons (de poussière) et araignées (de plafond). 


Dortoir pour grands...




...et petits. Heureusement qu'il n'y a pas de PMI à St Clé !!!










Les plus avertis et les mieux équipés sont venus avec leur maison roulante 






Certaine maison plus bohème que les autres. Vous l'aurez reconnu, la jumpette du bobo de la Sencive



Sympa comme coin de lecture



 Les plus gros bien délicats à manœuvrer dans l'étroite rue des Moulins. Réservé aux chauffeurs talentueux






Voici donc quelques scènes et quelques cènes, portraits plus ou moins volés et maladroits, traces déjà éloignées du passage précieux de notre petit monde durant ces premières vacances d'été clémentinoises.
Et ceux qui n'apparaissent pas dans cette galerie seront les bienvenus de nos prochains séjours. 
La pioche ou le livre à la main. 

En avant donc pour le méli mélo, images en désordre et portraits volés ...








Rien de mieux qu'un auto portrait.
Dommage y a du monde derrière
Pas de grimace ?
Nymphe au hamac


"Je ne peux plus travailler, j'ai un éclat de rire dans l’œil"


Heureusement l'infirmière n'est pas loin 














ce portrait peu culotté est en petit format pour respecter l'intimité de l'homme à la casquette


Cherchez l'intrus

Penserait-il à sa terrasse ????


De nouveaux venus ont gouté les plaisirs des jeux de cour, le petit comme les grands. Y a pas d'age !




Jeux de balles
 


Roulez petits bolides



L'automne est arrivée, "corvée" de champignons

Cherchez le zozo

cherchez le Charlie

Le diable est à l'école..
...tout feu tout flamme




Kermesse, char et majorettes, les vacances se sont terminées au son des fifres et des tambourins. Qu'il est bon de lâcher la bride








Fier ou inquiet ?




L'été a filé
Fin du défilé
Vive l'été