mercredi 28 décembre 2016


ESCAPADE OCCITANE ET VIEILLES PIERRES


Entre les 2 signatures, celle de la vente à Blain et celle de l'achat à Bressuire, nous sommes partis pour une expédition de quelques jours vers le sud est. Comme il nous plait, grâce au fernand, notre fourgonnette, nous avons pris les raccourcis, ceux qui évitent grands axes et autoroutes. 
Plaisir de voyager aux antipodes de l'été, lorsque les jours sont les plus courts, qu'il fait froid dehors (sans la pluie tout de même) et qu'il fait chaud dedans. Ceux qui ont gouté, et aimé les balades dans les camionnettes aménagées comprendront le côté plaisant du cocooning.  
Nous avons dormi tout proche de la Roque Gageac dans le Périgord et avons pu voir le lendemain matin le soleil et la brume se lever sur la Dordogne qui longe le village.




Plus loin, nous nous sommes arrêtés dans le Lot pour y acheter à la ferme foie gras et vin local en prévision de Noël (foie gras qui selon les fines bouches qui l'ont mangé depuis, était un peu fade-il n'en n'est tout de même rien resté). Nous tairons donc le nom du producteur.
Puis, toujours sur le chemin de Toulouse, nous avons fait halte à Cahors. Cliché pour cliché, le Pont Valentré vaut bien un détour.

 
Plus loin et plus tard, nôtre chemin est passé par Toulouse où nous sommes allés embrasser notre thaïlandaise préférée qui passe dans la ville rose une année scolaire. Elle poursuit ses études de droit avec le rêve d'être un jour magistrate dans son pays, ce qui nous n'en doutons pas, arrivera dans quelques années. Nous évoquons à l'occasion nos projets respectifs et nous souvenons des jeunes lycéennes (la Planchotte et Koy) d'il y a 10 ans.

Enfin, encore plus bas, à la naissance des douces rondeurs du Lauragais, là où par temps clair les Pyrénées se devinent, nous avons fait de nouveau halte. De vieux amis (c'est notre amitié qui est ancienne...) nous y attendaient.

Doux rêveurs, amoureux de vieilles bâtisses, capables de coup de cœur et prêts à s'aventurer dans les projets de restauration, nous avons eu le privilège de découvrir leur dernière prise de guerre.
Les aventuriers sont de Haute Garonne mais de souche bretonne. Ce qui ne les empêche pas depuis une dizaine d'année de trainer leurs guêtres dans l'Aude et les Pyrénées Orientales, entre Fitou, Corbières et Muscat, un pied tantôt dans le massif, tantôt dans l'eau (quitte parfois à boire la tasse...).
Il y a 2 ou 3 ans, sans vraiment chercher, ils ont trouvé aux portes des Corbières, leur château, du moins un très beau morceau, le reste ayant été soit détruit, soit vendus à d'autres occupants.
Nous y avons dormi. C'était la 1ère fois que nous logions dans un castel construit par les Wisigoths (ceux qui ont inventé le jeu de goth), détruits par Charles Martel (celui qui arrêta les sarrasins à Poitiers) et reconstruit par son petit fils Charlemagne (celui qui a eu un Pépin).
Je ne sais si vous êtes calés en histoire, mais cela fait un sacré paquet de siècle et de générations que le bâtiment est occupé. Au bas mot, plus de mille ans que la Berre (la rivière locale) passe au pied des murailles.
A noter que la destruction vers 1930 de la partie ouest du castel (à l'époque, les amis n'avaient pas encore eu de coup de cœur) a eu un effet tout à fait positif pour nous. Nous avons pu, sur la terrasse restante, profiter pleinement du soleil, des vins locaux et d'une omelette aux asperges sauvages trouvées dans la pinède de façon inespérée (et tout à fait insolite-anormale?) pour la saison. 
Nous avons partagé tout cela avec nos hôtes, le vicomte et la vicomtesse de la Simonnerie ainsi qu'une charmante et délicieuse voisine, habitante esseulée du village à l'accent fleurant bon l'Occitanie.


Vers qui les nobliaux tendent-ils leurs doigts accusateurs?


Le plat local est roboratif et bon à base de pomme de terre et de poireau. Nous avons oublié le nom local. Nous noterons que le tout est arrosé d'eaux minérales. Non, derrière la tête de notre hôte, il ne s'agit pas d'une excroissance qui sort de sa tête (fort bien faite d'ailleurs), il s'agit du feuillage d'un arbrisseau.



Forcément, notre école fait bien jeune à côté de cette honorable bâtisse à l'histoire longue et au passé prestigieux. Nous ne jouons pas dans la même cour. 
Mais à ce jeu de cour, notre petite école n'a pas à pâlir, ni à rougir d'ailleurs.
Là-bas, à la cour de nos vicomtes, les courtisans venaient soutirer le pouvoir lié aux avantages et arrangements.
Ici, dans notre cour, à l'abri du bocage, les enfants sont venus chercher le savoir, source d'éducation et de liberté...

Enfin, nous pouvons trouver un lien, un fil, certes ténu, entre le castel et l'école. 
Ce sacré Charlemagne qui d'après France GALL (et Robert son père pour le texte) a inventé l'école.
"Qui a eu cette idée folle
Un jour d'inventer l'école
C'est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
De nous laisser dans la vie
Que les dimanches, les jeudis
C'est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne"
Plus sérieusement, s'il ne l'a pas inventé, il l'a encouragé.

Bref, disait Pépin, ce qui compte ce sont les rencontres. 
Avec les vieilles pierres qui nous racontent des histoires? Sûrement.
Mais jamais autant qu'avec les amis, fussent ils vicomte et vicomtesse.




Les observateurs auront noté que les wisigoth avait déjà installé une parabole

Douceur du soir dans le massif


Le photographe est talentueux

mercredi 21 décembre 2016


RETOUR A L’ÉCOLE
SAISON 3 " UN BON PLAN"



Hier, à Bressuire, sous préfecture des Deux Sèvres, région Nouvelle Aquitaine, en présence du représentant de l'Association Immobilière du Poitou, association propriétaire des établissements privés sous contrat de la région, nous sommes devenus propriétaires d'une petite école.

Madame signe

Monsieur aussi, de sa belle signature electronique

Hier, veille du solstice d'hiver, par une belle journée froide de l'hiver invité avant l'heure, notre projet, fruit du hasard et de la providence (le terme s'impose), a pris une sérieuse consistance.

Madame est heureuse

L'école est ouverte

Bien beau d'avoir un coup de cœur, de rêver et de tirer les plans sur la comète, c'est au pied du mur (de l'école) que l'on voit les maçons. Voilà donc venu le temps d'arpenter et, tel les petits princes que nous sommes devenus, de rencontrer un architecte ou un maitre d’œuvre qui nous donne envie de lui dire "dessine moi une école". 
En fait, pour l'arpentage, c'est déjà fait, le géomètre est passé.

La touche Âme qui s'invite sur le panneau conduisant à l'école est une belle invitation. Si dans la réalité, elle conduit un peu plus loin au village éponyme, elle inscrit par le hasard des directions communes, une belle résonance à nos âmes rêveuses et à nos esprits éveillés.

Acte signé et 1ères rencontres. 

Celle de Roger de l'association des croqueurs de pommes dans laquelle il transmet l'art de la taille et de la greffe

http://croqueurs-national.fr/associations-locales/71-deux-sevres.html

Roger habite à une rue de là. Il revenait de la pépinière située à quelques coudées de l'école et nous a déjà proposé ses outils.
Petit village où le bruit court vite, il savait à un côté du pont près d'où nous venions.  
Premier voisinage et rencontre de bon augure. 

L'hiver est là, les feuilles au sol attendent le râteau pour un 1er compost

Les enfants peuvent (re)venir. Vous aussi.
 

mardi 13 décembre 2016

ADIEU BERTHE, ADIEU BERTIE

Retour à Blain ce soir chez notre notaire.
Nous nous sommes rappelé les 1ères signatures, il y a 30 ans lorsque l'étude était située rue Aristide BRIAND, près des ex laboratoires SORIN, le labo des vermifuges.

vermifuge

Il y a belle lurette que le vermifuge SORIN n'est plus fabriqué à Blain (existe t'il encore?)
L'étude du notaire est par contre toujours bien active. Le fils a remplacé le père, s'est associé à des confrères, a déménagé l'étude qui a grandi et est dorénavant installé dans des locaux modernes et spacieux.

Finis l'écoute distante de la lecture rébarbative de pages entières d'actes juridiques lus par le notaire et les parafes posés, les uns après les autres, vendeurs puis acquéreurs, sur le bas de toutes les pages

Vivent la vidéoprojection des actes et la signature électronique certifiée. Une petite heure suffit maintenant pour vendre ou acheter. Simplification et/ou banalisation! La maison est-elle devenue un bien qu'on achète ou vend presque aussi facilement qu'une automobile ?

Nous n'en savons rien mais pour nous Bertie restera toujours plus qu'un simple bien. 
Nous avons emporté bien des souvenirs (ainsi que plants, graines et boutures).

Nous avons aussi laissé sur le mur d'une chambre d'adolescente en colère, une barque dessinée par une mère consolante. 
Douze ans plus tard, si la jeune femme a quitté il y a déjà quelques temps son port d'attache, la barque vogue toujours sur le mur de la chambre devenue vide. 

Aujourd'hui ses parents aussi ont largué les amarres (ou les clés) pour d'autres contrées.















dimanche 4 décembre 2016

LE PETIT DÉRANGEMENT

les déménageurs en pleine action

Nous disons "petit dérangement" car il s'agissait de migrer vers une petite maison avec une petite distance à parcourir. Et difficile de parler de grand dérangement car les canadiens utilisent déjà l'expression pour parler d'un voyage qui n'est pas un bon souvenir pour eux.
De quel événement s'agit-il ?  
Nous vous laissons chercher par vous même... Nous ne tenons pas à être une nouvelle fois accuser de faire du blog encyclopédique...A propos d'encyclopédie, nous nous souvenons d'une nièce de la tribu B. qui habite Fégréac-celle là même qui, avec mari et enfants, a connu le même jour que nous un "dérangement", nous surnommer, lors d'une randonnée à vélo le long de la Garonne, "dictionnaire".
Nous encourageons particulièrement Monsieur de la Sencive et sa Banane qui tousse (n'y voyez là aucune goujaterie), à explorer, en vue de leur voyage prochain, cette phase de l'histoire canadienne. Nous  profitons de cette page pour les inviter, quand ils seront de l'autre côté de l'eau, à booster le blog des canada dry.

Nous nous écartons, et il y en a qui vont décrocher...

Le samedi 26 novembre, une équipée nous a accompagné dans la phase centrale de cette étape essentielle du projet, à savoir quitter l'avenue Bertie pour vendre la maison. Nous avions formé une petite troupe mi jeunes mi vieux pour convoyer nos effets un peu plus loin. Il faut bien le reconnaitre, la troupe fût à la hauteur de la mission. Dans une bonne humeur et de bonne heure (ou presque...), la société des transbordeurs de l'éphémère a soulevé, porté, chargé, déchargé, démonté, remonté, nettoyé, rangé tout au long d'une journée qui, la chance était avec nous, s'est révélée, certes grise mais sans pluie. Sans rien casser ni égarer (quoique nous continuons une semaine après à chercher Virgule la chienne-nous sommes preneur d'indices), meubles, livres, linges et ustensiles ont trouvé leur chemin. Nous rendons ici un hommage appuyé à Chouette Mama et à son sens de l'organisation. Elle  a managé le chambardement d'une main de maître, avec une autorité bienveillante, orientant chaque chose là où il le fallait . Le soir venue, grâce à cette équipe magique, la petite location avait quasiment l'allure d'une maison habitable. Nous avons d'ailleurs, avec quelques uns et quelques unes testé la convivialité de la demeure. Preuve à l'appui, une 10aine de convives, s'ils ne bougent pas trop, tiennent autour de la table.

Foin de long discours, voici un florilège de photo des protagonistes en pleine action. Enfin si l'on peut dire au vu de certains clichés.

Les 1ers arrivés prennent le café...

...et les consignes orales...
...et écrites!

Consignes que tous ne semblent pas apprécier...

Le camion se rempli de livres et non de produits pharmaceutiques comme on pourrait le croire

"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années"


Les filles courbent l'échine

La Planchotte se fait enguirlandé

Y a pas d'age pour aider et s'initier aux déménagements même si ce jeune homme en a déjà connu 3!



Par définition le briéron est fier

Au doigt et à l’œil!

Pourrais-tu soulever? J'ai le pied coincé dessous!

Un guéridon de jardin?



Encore une place?

Non, quand c'est plein, c'est plein!


Nettoyage avant transport

Dommage, les chocolats ont tous été mangé!

Pause attentive


Ça a l'air facile! Décidément les briérons sont des gars costaud!

Ciel nous sommes démasqués!

La ola du déménageur?

Non, juste un canapé qui tombe du ciel

Qui nettoie les meubles?

Qui porte les armoires? Vous avez remarqué? Les habitudes ont la vie dures...


Vivre à la remorque

Déménager n'empêche pas de militer!

Qui veut un matelas?

Déménager donne soif. Les origines normandes du plus jeune déménageur sont visibles...


Le buffet va en pénitence dans le garage, il n'a pas été sélectionné pour aller dans la maison des lilliputiens


Contorsionniste

Nous tenons à remercier aussi ceux qui n'étaient pas là, leurs pensées nous a soutenu. Et qu'ils sachent qu'il y aura d'autres transports!

 La 1ère semaine avenue Joffre a été marqué par quelques aléas, inhérents à la "prise en main" du nouveau nid. Le plus marquant a consisté à trouver la bonne température, entre arrêt total du chauffage (plus de gaz...) et chaleur excessive! Nous noterons aussi qu'hier, une semaine tout juste après notre arrivée, nous effectuions (ma pomme aidé de La Sencive) notre 1er déplacement de meubles dans la maison. Record à battre! Eh oui, vivre avec Chouette Mama suppose d'accepter l'idée que rien n'est fixé et que tout se déplace. Ce n'était pas marqué dans le contrat...

Avenue Bertie, totalement vidée et nettoyée ce weekend, attend ses prochains habitants qui ne sauraient tarder.