jeudi 29 novembre 2018

DERNIERS PRÉPARATIFS (OU PRESQUE)




C'est bien beau toutes ces émotions, mais pas de temps à perdre si l'on veut être prêt pour la migration

Les nuages défilent, le temps fait de même. On a beau courir après, rien n'y fait, il se carapate et se dérobe sous nos pieds. 
Que voulez-vous, faut faire de la place, les suivants sont déjà là...

L'amie, la compagne, la cheffe de chantier est cette semaine sur le motif et s'active pour boucler et contrôler les derniers travaux. Y a pas à dire, cela avance. Maçon, peintre, plombier et électricien mouillent leurs chemises. Le retard d'un bon mois sur le planning des travaux est bien là mais les échéances boostent les acteurs du légo.

Sauf bien sûr notre menuisier favori qui pointe absent pour les derniers réglages et modifications.

La semaine prochaine quelques photos illustreront en léger différé mes propos.

En attendant et toujours en différé, illustrations des dernières activités menées sur le chantier.

Séquence prévention

Sur un chantier, faut se faire vacciner (surtout quand on est maladroit...)
En l’occurrence il s'agit d'éviter d'attraper la grippe. Pour le tétanos, faudra reprendre rdv

Vous noterez le côté très détendu du JP


Séquence préparation de l'hiver...

...avec le sciage du bois issu de la taille des tilleuls, l'hiver dernier

Une machine faite maison mais récalcitrante. Attention les doigts?

Deux mécaniciens. L'un répare, l'autre contrôle

Une cargaison réussie

Et un approvisionnement complet. Du pain et du vin. De quoi baragouiner

Séquence nettoyage des vitres

1ers nettoyages....

...des nombreuses vitres sur les nombreuses ouvertures
Séquence nettoyage de l'escalier

Ponçage et décrassage à la paille de fer et à l'huile de coude

Épanoui le JY non?





Séquence arrière cuisine


fixation, extension et consolidation. Attention au genou?

atelier faïence
Séquence nouveaux terrains de jeu

le roi du circuit



Plus de trottinette dans le salon mais le ballon y est (encore) autorisé

Les deux frères. Le troisième ne saurait tarder
















MARCEAU
 
Marceau fait connaissance avec Chouette Mama


L'événement de la semaine s'appelle Marceau.
Sachant que l'école accepte encore des inscriptions, ils s'est décidé à pointer son nez lundi dernier.
Trop tard pour la rentrée de septembre mais fin prêt pour l'ouverture spéciale de décembre.
Il sera là - ou pas très loin - pour accueillir les vieux instits qui ramènent leur fourbi dans quinze jours.
L'a pris son temps le garçon mais l'avenir est à la douceur.

Pas de haïku cette fois mais un joli quintil écrit par l'ami Michel. Je lui emprunte (sans sa permission)

          Belle nouvelle que ce né nouveau
          Qui très tôt se fait rimeur
          Puisque Marceau dans son berceau
          Félicitations aux géniteurs
          Et à l'entourage qui les encourage


lundi 19 novembre 2018

TRAVAUX DE NOVEMBRE



Le temps s'agite et les agités stressent.

En novembre prépare ta chambre, l'hiver arrive
Proverbe clémentinois qui nous dit que la transhumance du solstice se prépare à fond.
Plus que quelques semaines et le retour à l'école ne sera plus une histoire à raconter mais une réalité à vivre et à apprivoiser. 

Plus que trois semaines avant de quitter (presque pour moi) l'océan.
La fine équipe des déménageurs est constituée et les fourgons sont loués.

Mais avant ce grand remuefourbi, plein de choses à faire encore là-bas et ici aussi.
Les petites fourmis travaillent. Les grandes aussi.

Récit en image des derniers travaux

La bonne nouvelle, c'est qu'après la lumière, la chaleur fût!

Merci les techniciens chauffagistes, merci Laurent (je crois me souvenir du nom de l'artisan...chaleureux de la photo)!
La pompe à chaleur et ses nombreux tuyaux prennent de la place dans l'arrière cuisine - que nous pourrons aussi appeler "chaufferie" - c'est fou le nombre d'appellation que cette pièce peut prendre. Sur les plans, buanderie - oui mais le lave linge et son copain le sèche linge sont partis laver leur linge ailleurs...
Bref il fera bon de cuisiner dans l'arrière cuisine au doux son de la bête (la PAC) qui fait le bruit d'un vieux frigo mais pas plus.
Il fera bon aller dans la chaufferie aux douces effluves de cuisine.



En attendant la bête a du s'avaler plusieurs bidons d'un liquide qui n'a de ressemblance avec le vin que la couleur. Le fluide frigorigène à base de glycol circulera jusqu'au fond des sondes (cent dix mètres de profondeur) pour nous rapporter gentiment les calories du sous sol.

 


Les premières impressions furent très bonnes. Si bonnes qu'après avoir souffert du froid trois jours plus tôt, nous dûmes régler la machine pour ne pas être obligé de vivre nu dans la maison. 
Passés vingt cinq degrés  - que nous avons atteint le lendemain de la mise en marche-, la performance des travailleurs s'en serait trouvée affectée et le rendement de ces derniers se serait avéré inversement proportionnel au rendement de la pompe à chaleur (COP). Vous suivez toujours?
Pour les curieux, la COP d'une PAC correspond au nombre de kilowatt produit pour un kilowatt d'électricité investit. Raisonnablement il faut atteindre au moins une COP de quatre...
J'arrête là...


Ne vous l'avais-je point dit? 
En teeshirt les proprios bricolos...
...en train de bichonner le vestiaire où vous pourrez déposer vos vestes et parkas



D'autres activités ont été réalisées durant cette semaine.

Poser des baguettes pour faire joli ou...cacher un défaut



Isoler et obturer les cheminées de l'étage...
 



Et les décorer d'une jolie peinture (celles des chambres). L'occasion d'initier le jeune apprenti.
Vous noterez qu'à ce moment là, le chauffage n'était pas encore en route.
 

Prolonger l'évier de l'arrière cuisine par une jolie tablette 
 

Traiter le parquet d'une huile naturelle trouvée chez Biosfaire à Nantes. Merci Marie-Jeanne pour le tuyau
 


Commencer le ponçage de l'escalier à la paille de fer - vive le sport - . Merci Bernard pour la technique. Vue les moulures, courage et patience devront être de mise...
 

Isoler la cage d'escalier qui mènera au grenier. Souvenir et courbatures de contorsionniste dans un endroit étroit étroit étroit...






 





 





 Ne pas oublier les dernières touches de peinture du pro sur les portes remaniées









 

 Et la préparation par un autre pro du futur portail (qui bien que bien installé devra retourner à l'atelier du fait d'un léger voilage...)


Et enfin...profiter du confort naissant de l'école transformée en maison douillette...
Quoi de meilleure qu'une bonne eau chaude - chauffée par la terre - pour la douche...


...et une bonne eau chaude - toujours chauffée par la terre - pour la vaisselle...

 

Ces dernières images féministes sont destinées plus particulièrement à la Framboise du Marais.

Les derniers travaux d'avant le déménagement se fourbissent mais déjà les voyages se font malles pleines.


A suivre

lundi 12 novembre 2018

COUPS ET BLESSURES






Samedi, opération pose de plancher dans le grenier de l'école.
Maintes fois remis ces travaux s'avéraient indispensables pour y caser cartons et objets lors du déménagement qui approche.

Une équipée à deux s'est organisée ce weekend pour mener à bien l'ouvrage.
A l'abri des intempéries - vu que l'automne s'est vraiment installé -, bien outillé, bien éclairé, bien installé, les deux bonshommes pouvaient se mettre à l'ouvrage en sécurité.

Allez savoir pourquoi spécialement ce jour là, les farfadets ont choisi de nous jouer des tours. Est-ce par esprit de vengeance? Dérangé dans leur tranquillité auraient-ils tenté de nous chasser de leur refuge?

Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont mis le paquet.

Première tentative : profitant de l'obscurité de la soupente, les farfadets posent une dalle de plancher bancale sans appui à l'extrémité sur une solive. Le blogueur s'avance serein pour préparer la pose d'une autre dalle et...prend appui de ses deux mains sur la précédente! Cette dernière plonge sous le poids du corps et entraine le gaillard vers le vide (relatif car au dessous de l'épaisse couche d'isolant, le plafond aurait ralenti - au moins un moment - la course du bricoleur). Ni une ni deux, celui-ci se raccroche comme il peux et remonte à la surface tel un ressort...la première dalle retrouvant son équilibre initiale, et l'animal en remontant à la surface...rencontre alors - très brutalement - l'autre dalle d'OSB. 
Le contact fut frontal...


Deuxième tentative, n'ayant pu me neutraliser, les farfadets du grenier s'en sont pris au JP. 
A deux reprises de surcroit.

Tout d'abord, le contraignant à des postures scabreuses, ils lui ont bloqué le genou, que le jeune homme a fragile depuis fort longtemps. Et pourtant, prévenu du risque, l'homme était équipé de genouillère et de protège genoux type carreleur.




Rien n'y fit, JP lors d'un double salto arrière pour mesurer au centimètre près la longueur de planche requise, s'est mal réceptionné.
Je vis alors le sieur tenter de se mettre debout et danser la danse de Saint Guy en proférant des borborygmes incompréhensibles, la mousse aux lèvres et le rictus à la bouche - j'ai failli m'enfuir.

Après une proposition - refusée tout net au prétexte qu'à ce rythme là, "le plancher n'avancerait guère" - de tester les nouvelles urgences du centre hospitalier tout neuf du nord Deux Sèvres,  plusieurs tentatives de médecine orthopédique de guerre furent promptement mises en œuvre. 
Normal un jour de centenaire de l'armistice de la Grande Guerre. 
L'une a consisté à tirer sur la jambe du bougre allongé sur le plancher récemment posé; un peu comme le paysan tire avec une vêleuse  sur son veau récalcitrant à voir le jour. Le vêlage n'eut point lieu et le genou resta bloqué.
Mais ceux qui le connaissent bien savent combien un JP est têtu et rétif. 
Bien lui en prit. A force d'arc-boutage et d'étirement entre les pièces de charpente, un craquement qui dans d'autres lieux aurait été qualifié de sinistre survint et, miracle, l'homme se remit debout et marcha comme si de rien n'était.
Même pas eu besoin d'opérer et de poser une prothèse totale du genou. 



"Un ménisque ça démissionne ou ça ferme sa gueule" . 
Comme aurait pu le dire Jean-Pierre Chevénement

Et puis nous croyant sauver d'affaire, le cœur léger d'avoir réussi à déjouer deux tentatives d'immobilisation, nous nous sommes remis au travail.

C'était sans compter sans la perfidie des animalcules.

Le sort de JP était scellé. Après son genou droit, son index gauche devint la seconde victime de cette funeste entreprise. 
De sa main droite, croyant taper sur le bois, avec toute l'énergie qu'on lui connait, il assena un méchant coup de marteau sur le pauvre index de la main gauche qui lui, ne demandait rien à personne.  











Le sang gicla - le plancher était baptisé -, la messe était dite.
Les farfadets, résignés de devoir quitter les lieux mais réjouis des tours joués, s'en furent.











Et les deux bricoleurs, fourbus et estropiés, terminèrent assez tard, mais terminèrent tout de même la pose du plancher.
Le soleil était couché.

Les deux bricoleurs, après quelques verres ravigotants et un copieux repas, s'endormirent blessés mais heureux de leur victoire.

Le lendemain, nous narguâmes  les farfadets en imaginant postures et installations à risque. 


Forcément il ne se passa rien.

ÉPILOGUE (du lendemain)

L'affaire s'est terminée à la clinique de la main.
Ce mardi matin infirmière et médecin ont réussi à convaincre le bricoleur maladroit d'aller montrer le vilain doigt - qui le temps passant, prenait une vilaine allure - à un spécialiste des lendemains de bricolage.

Il s'en fût donc à Nantes à la clinique et y gagna un magnifique pansement...après un passage au bloc pour drainage de la plaie.

L'homme est au repos forcé. 
Pour combien de temps?
 

mardi 6 novembre 2018

SORORELLE ET FRATERNELLE


Sororelle et fraternelle ?
Je veux parler de la rencontre de frangins et frangines. Ne l'entendez pas dans un sens restrictif, limité à la seule fratrie, les compagnes et compagnons y ont tout autant leur place.
 
Je sais bien que sororel est peu usité - et pas très joli à prononcer - et qu'une fois de plus le masculin écrase le féminin. Au point de nous faire oublier ce mot pourtant ancien.
Et pourtant comment qualifier affectueusement et de façon égale (je n'ai pas dit paritaire) la rencontre de sœurs et frères ?
Mais il y a une harmonie (...) plus forte que la fraternelle et la sororale, c'est l'amitié réciproque d'un frère et d'une sœur.
Bernardin de Saint Pierre le dit mieux que moi.

La semaine passée dans le boccage a débuté par une rencontre qui n'aurait pas déplu à Anna et André.
St Joseph - je ne sais pas encore comment désigner la bâtisse : la vieille école? la maison? J'utilise donc le nom qui était donné à l'école avant son changement de destination - devait être habitable fin octobre.
J'ai bien dit "devait".

L'électricité revenue, le carrelage posé, les toilettes réinstallées et, en sus, une gazinière qui ne demandait qu'à bruler de tous ses feux. Bref tout était en place pour inaugurer bien entouré la presque fin des travaux.
Mais...
Mais il y a toujours un mais dans les bonnes histoires!

C'était sans compter avec la météo, très frileuse ce weekend là, et un chauffage...en cours d'installation. Les mails au chauffagiste la semaine précédente étaient restés sans réponse. Cela aurait dû nous servir d'indice...

C'est donc dans un bâtiment froid  que nous avons, les écharpes au cou, ripailler et pour les plus courageux, dormi. Au plus fort de la convivialité avec une quinzaine de convives, le samedi soir les quinze degrés ont tout de même été atteints

Seules les plus fragiles, l'une pour problème pulmonaire, l'autre pour indisposition gastrique ont été autorisées à dormir au chaud. Les autres se sont mis sous la couette, les uns proche d'une cheminée ouverte à tous les vents, les autres au bord de radiateur silencieux...
Les proprios, un peu inquiets, se sont enquis les jours suivants de la santé des récipiendaires.
Ouf ! Ni phtisie, ni pneumonie.

Le bébé, future sœur ou frère des deux minots rois de la cour et bricoleurs éclairés, bien au chaud encore pour quelques jours n'a pas tenu grief à sa maman de cette session dans un frigidaire.

Même la championne de trottinette, prompt à la plainte et aux réclamations, a supporté stoïquement le froid conjoncturel.

Cette absence de chauffage - il a été mis en service trois jours plus tard le bougre...- aurait pu jeter un froid. Vous l'avez compris, il n'en n'a rien été. L'ambiance fût "chaleureuse" et riche en calorie. Merci les pâtissiers et pâtissières.

Froid mais clément, de surcroit le temps nous a autorisé à de belles et fructueuses balades.

Nous l'avons déjà dit ici, ce projet a créé le plus souvent des liens.
Cette fois-ci ils furent sororels et fraternels...merci à eux pour ce temps partagé. 
Le jardin en gardera le souvenir.

Pendant que certaines faisaient bronzette...



...un autre enfilait sa magnifique blouse d'écolier de réparateur toutes marques


Un petit coup de cutter, un branchement électrique, un tuyau de gaz ajusté et zou la bête est remise en marche








Miracle, les feux vrombissent

Le four s'éclaire, les rampes s'allument et le gril s'échauffe.


Après ce grand succès, s'est posée la question pour nous de savoir si les compétences de l'homme à la blouse bleue s'étendaient à la mise en route de la pompe à chaleur...




Après quelques tentatives, il a été décidé de laisser les spécialistes opérer, dussions nous périr de froid.
Prudence est mère de sûreté dit le proverbe.

Assuré de manger chaud, le cercle circassien pouvait se former. Encore la meilleure façon de se parler en se voyant tous.


Quitte à passer du cercle à la ligne le temps de la photo

Manquent sur la photo quelques participants arrivés plus tard
Et reprendre aussitôt les palabres qui faute de baobab se déroulent sous le tilleul, arbre plutôt féminin selon les conteurs et symbole d'amitié et de fidélité



Le cercle sous toutes les formes et durant le weekend souvent autour de la table

Remake des Trois frères (ici prêts à trinquer avec une boisson antigel)...






Pour alimenter les convives, les invités se sont relayés au fourneau....
















...et à la vaisselle



















Et pour alimenter les fourneaux : expédition automnale et cueillette de comestibles

Lépiote élevée (acrolepiota procera)

Vesse-de-loup (Lycoperdon)

JP à œil de lynx

Seules les nombrils de vénus n'ont pas été accommodés. Ils sont destinés à nourrir des tortues

Umbiculus rupestris

Des champignons mais sans oublier les rôtis...





...ni les gâteaux du dimanche



Et après les agapes rien de mieux qu'une infusion - surtout quand l'estomac fait des siennes


Enfin, ne pas oublier sa brosse à dent pour un sourire tip top.
N'est-ce pas frérot?


Le weekend terminé, petits enfants, enfants, frères et sœurs  sont repartis
La gazinière for sollicitée a donné quelques signes de fatigue et a nécessité quelques soins.
Et, dès le lundi matin, nous avons repris nos travaux,

Loin de moi l'idée de disserter sur cette chose si compliquée qu'est la famille, fruit du hasard et source d'autant de joie que de peine.
Lassitude parfois forcément mais...suffit que cela disparaisse pour en mesurer la force.

Juste dire qu'avec un peu de fraternité et de sororité, elle est source de bien des petits bonheurs. 
Comme ce weekend partagé à la vieille école St Joseph
 
Finir cette page avec un beau tatouage tout neuf sur l'avant bras de ma fille préférée
 
Quoique l'on fasse, 
La famille, à fleur de peau.
En garder la trace