mercredi 31 janvier 2018

MERCI CHÈRE ABF...


Il y a trente ans, lors de l'achat de notre première maison, nous avions bien peu de sou. Nous nous rappelons Fabienne et moi, le rendez-vous avec le maitre d’œuvre de l'époque; il passait en revue les différents corps d'état et nous, les yeux rivés sur notre budget maigrelet, disions "ça on va le faire nous mêmes". Nous disposions à l'époque d'un prêt de...cent dix mille francs (vingt mille euro) pour rénover une vieille maison, et même s'il n'est pas possible de comparer avec ce que représente aujourd'hui cette somme, cela nous avait amené par la force des choses à manier truelle et marteau...Me reviennent en mémoire les souvenirs de préparation anxieuse de chantier, de mesure et de contre mesure le tout guidé par la lecture inquiète du guide Castor de la construction...

Fort de l'expérience acquise avec ce premier achat; vingt ans plus tard, la deuxième maison acquise n'avait pas besoin de travaux, elle était finie (ou presque).

Dix ans ont passé. Après avoir oublié les joies et les peines de la rénovation, nous voilà repartis dans une nouvelle aventure. Bien armés, expérimentés, préparés et sûrs de nous. Plus vieux donc forcément plus sages. Avec un peu plus d'argent en poche, du moins assez pour aborder l'entreprise avec ce qu'il faut de sérénité.
Confiant dans les hommes de métier, les gens de l'art, nous sommes allés il y a peu recueillir le fruit de la consultation des entreprises...


Ô les naïfs !
C'était sans compter sur la baguette magique de notre ABF qui en augmentant fortement les contraintes a eu un effet ma(tra)gique sur les coûts...




C'était aussi oublier qu'un maitre d’œuvre est avant tout un commerçant -profession noble certes mais...mais... cette profession se rémunère à la commission, plus il y a de travaux, plus fort est le revenu. La tentation est sans doute là.
Confiant, nous avions cru que le cadre du contrat initial nous protégeait. Comme si la tentation du commerce disparaissait!

Ô les naïfs !

Résultat, l'impression que les injonctions de l'ABF ont lâché la bride du maitre d’œuvre.
Nous avons donc repris la calculette et...un nouveau rendez-vous avec le MO

Les outils pourraient bien ressortir et la réalisation du projet s'étaler sur un temps plus long...

Du rêve à la réalité, bien des écueils et des récifs, qui peut en douter. Ils sont le sel et la sueur des souvenirs.

Pendant que nous bataillons avec les chiffres et guerroyons avec les artisans, un autre preux chevalier fourbi ses armes.






Chauffer la forge
Rougir l'acier
Affuter les marteaux à piquer



 














Il forge et frappe l'acier pour des combats autrement plus motivant.

mardi 23 janvier 2018

HIVERNER ?

lonicera fragantissima (chèvrefeuille d'hiver)

Hiver, temps mort ?
Temps de l'attente sûrement.
Depuis plus d'un mois, les artisans fourbissent leurs devis et répondent à l'appel du maitre d’œuvre. La consultation des entreprises est le moment où le projet effectue sa dernière mue. Comme la chenille qui se transforme en papillon ou l'embryon en nymphe en passant par la larve, notre projet subi lui aussi ses mutations, son cycle de vie.
Cette étape importante va déterminer la suite. Du "bon" choix des artisans dépend la qualité - et la tranquillité dirait Jeannot -, du chantier.

Heureusement nous ne sommes pas seuls à faire ce choix, l'homme de métier est là pour accompagner les maitres d'ouvrages que nous sommes. Si dans cette histoire c'est bien nous qui aurons le dernier mot, il faudra aussi compter...
La clé de voute de ce projet est faite de notre volonté et de notre passion pour ces vieux murs, mais il faudra aussi compter avec ce qui forme le nerf de la guerre, l'argent, grand arbitre de beaucoup de projet ! 
Faudra t'il renoncer un peu (ou beaucoup) à certains aspects ? Devrons-nous pour caler nos envies mettre la main à la pâte ?

Nous avons rendez-vous cette semaine pour clore cette étape.

Hiver, temps plus vieux ?
Temps mouillé sûrement.
Les séjours s'y font bottes aux pieds et parkas bien fermées.

La dame au parka


La buse est bouchée...

...un canal de dérivation s'impose


Les plantations en profitent. On appelle ça de l'irrigation. Ou de la riziculture

Que c'est tentant !



Hiver, temps de se reposer ?
Temps de bricoler sûrement
Et comme "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années", autant maitriser tout de suite les outils. 
Un bon balayeur doit savoir réparer son balai

Camille (c'est son nom de zadiste) serait-il gaucher ?

Le gardien de l'école a plus d'un tour dans son manche à balai


Hiver, temps de l'immobilité ?
Temps de pousser sûrement.
Bulbes et autres plantes à fleur profitent à plein de la douceur humide.
"Croissez et multipliez vous" (Genèse 1,22) disait l'autre.
























Hiver, temps de grelotter ?
Temps de greliner sûrement 
La tentation l'a emporté...Bien que la saison soit encore à laisser les vers de terre tranquilles, la Miss a enfourché son cadeau de Noël et a testé la grelinette. 
Testé et approuvé ! 






jeudi 11 janvier 2018

FRUCTUEUSES PLANTATIONS 


"A hiver qui est en eau, succède été bon et beau"
L'hiver écoule ses jours pluvieux. Disposant d'un bon stock, au fil de ses humeurs dépressives, il nous refile depuis quelques semaines un bon paquet de flotte. Les cumulus dégorgent et les nappes phréatiques, espérons le, se rengorgent.
Les cirés sont de sortie mais qui s'en plaindra? 
Sans doute ceux qui qualifie de "mauvais" temps toute météo sans soleil. Je sais que je vous ai déjà tenu la grappe à propos des saisons et de la mauvaise réputation que certaines d'entre elles trainent injustement depuis bien longtemps. 
Il en est de même avec les "mauvaises" herbes, renommées adventices de nos jours. 
Bon d'accord, ce n'est pas parce que En Marche nous gouverne qu'il faut absolument chercher la synthèse, le compromis, la dialectique positive entre le mauvais et le bon, entre la droite et la gauche....non je rigole, ce blog ne s'occupe que d'école, de rénovation et de jardin.
Bon d'accord, "adventice" cela peut faire aussi nunuche que "non voyant" quand on parle des aveugles.  
Le "mauvais" temps est-il propice aux "mauvaises" herbes, nous ne le savons pas. 
L'eau qui tombe du ciel ne fait pas la différence, elle arrose tout le monde.
 "Hiver pluvieux, été abondant"
Cette période de l'année est propice aux plantations (en dehors des jours de gel bien sûr). Nous n'avons pas boudé notre plaisir. Foin d'adventices, nous avons ces dernières semaines planter quelques arbres fruitiers 

Figuier


poirier

Toujours le poirier avec son prénom


Cognassier




Cassis ou groseille? Ni l'un, ni l'autre bien sûr. Un rosier évidemment!


Les mêmes sous surveillance. Attention à l'oiseau
Un framboisier et ses planteurs
Vu d'en haut, le jardin se dessine avec potager et verger


La sauge, en attendant les autres simples

C'est durant l'hiver que se trame le printemps. La preuve?


 


















La pluie les averses
Cumulus, la terre humide
Ciel bleu juste après






mercredi 3 janvier 2018

LE BROYÉ DU POITOU

Bonne année aux lecteurs du blog.

C'est l'hiver, le vent tempétueux et la pluie tant attendue sont là. 
Un temps à rester au coin du poêle avec un bon livre en écoutant mugir le zéphyr.

A l'école, aux jours les plus courts nous avons "choisi" de rester dehors. Dedans point de foyer pour s'y réchauffer et dehors du travail pour...se réchauffer.
Bottes et parkas enfilés nous nous sommes attelés à une recette bien connue dans les Deux Sèvres - surtout dans la partie sud, le broyé du Poitou. 
Recette traditionnelle (1) que nous avons adapté à la mode bucheron. En voici le détail :

Prenez un bon paquet de branches, en l’occurrence de tilleul. Cette recette fonctionne aussi très bien avec d'autres essences. Certains vont jusqu'à réaliser des mélanges. Pourquoi pas.



Ôtez en les plus grosses parties, trop ligneuses, peu digestes.



Réservez les, elles trouveront ultérieurement un autre usage. Elles se conservent plus ou moins selon les variétés. Pour le tilleul, l'idéal sera de les conserver à l'abri
 


Regroupez en petits paquets les branchettes jusqu'à 5, 6 cm de diamètre, il sera ainsi plus aisé pour le cuisinier de réaliser son broyé.


S'il doit courir d'un endroit à l'autre de la "cuisine", le cuisinier risque de fatiguer prématurément, le temps de réalisation de la recette s'en trouverait trop  allongé.
Le cuisinier lui même risquerait de s'allonger.



Introduisez fermement mais sans précipitation les branchettes dans le broyeur. La prudence est de mise bien évidemment. 



Récupérez le broyé dans le bac et versez le dans un récipient plus grand.
Il est conseillé d'adapter le récipient au volume de broyé produit.




Consommer le broyé directement sans rien ajouter. 



S'il vous en reste, stockez le dans un endroit approprié, à l'air libre.



Votre jardin, sa flore et sa faune seront ravis. Que se soit au pied de vos plantations et bordures ou directement en fin d'automne sur votre potager (2), n'hésitez pas, re-servez vous. 
Avantage non accessoire, zéro transport. 
Et pour plus de détail sur le bois raméal fragmenté :
http://www.terrevivante.org/247-mieux-que-le-compost-le-bois-rameal-fragmente-.htm

(1) ceux qui n'aimeraient pas notre recette de broyé pourront se référer à celle-ci, tout aussi bonne :
http://www.mamiecaillou.com/article-le-broye-du-poitou-109374763.html

(2) pour cette option potager, nous avons un pote âgé, compétent qui nous a précisé qu'alors, il faudra compléter par un apport de fumure. Une question d'azote que nous ne saurons ici vous expliquer. Nous ne sommes pas sûr d'avoir tout compris.
Cet ami jardinier qui en son temps est passé par l'école d'agriculture de Derval (ils s'en souviennent encore) répondra à vos éventuelles questions.