samedi 31 mars 2018

UNE ÉCOLE BIO DIVERSIFIÉE



Pas de doute, le printemps est là. Les pyrrhocores (gendarmes) chers à nos petits enfants sont en pleine activité

Les hirondelles se font encore attendre (pourvu qu'elles reviennent occuper les trois nids, dont deux construits l'an passé!) mais le chant des oiseaux monte en gamme. Vraiment perceptible le weekend dernier lorsque, le soleil aidant, nous nous sommes installés côté jardin sur le banc. Un verre à la main - le changement de saison peut tout à fait devenir un prétexte, voire une opportunité - pour allier plaisir au plaisir, oreilles ouvertes et yeux fermés.

Comment ne pas penser, face à la nature revigorante de notre vieille école, aux tristes annonces de ces dernières semaines. Même les plus récalcitrants au discours écologique n'auront pu éviter les propos des média qui se sont fait le relai des scientifiques et des naturalistes.
Ceux d'entre nous qui le savent déjà depuis quelques années et qui militent pour que cela s'ébruite, ne peuvent que se satisfaire de ce relai, voir tapage médiatique.
Satisfaction ne veut pas dire illusion. Quel sera l'impact de cette prise de conscience trop tardive.

Je veux parler ici des ravages de l'anthropocène et de son impact - irrémédiable? - sur la biodiversité.
Pour les lecteurs éventuels qui ne connaissent pas ce terme, il s'agit de désigner l'époque géologique en cours. Celle-ci a débuté lorsque les activités humaines ont commencé à avoir un impact réel et global sur notre écosystème terrestre.
Lecteur de l'Oiseau Magazine, j'avais mis dans ce blog dans un précédent article  un lien avec un texte évoquant la catastrophe de l'effondrement des populations d'oiseaux.
http://ecoleclementin.blogspot.fr/2017/11/rehabilitons-les-saisons-vive-lautomne.html

Le retour à l'école n'est donc pas pour nous qu'une migration immobilière et géographique, il devient, par la force des choses un retour vers Dame Nature. Force est de constater que cet espace clos de si jolis murs devenus à notre arrivée "Refuge LPO" conserve une bonne part de biodiversité.
https://www.lpo.fr/refuges-lpo

Les enfants (merci encore...), une dose de hasard, la chance nous ont amené dans ce bocage où la biodiversité est réelle.
Réelle mais fragile. 

Mais, restons fidèle à la ligne éditoriale de ce petit blog moussu. Prouvons les dires par quelques vues.

Tout d'abord, le dernier hôte rencontré dimanche dernier lorsque la Chouette Mama, grande prêtresse des lieux, s'est mis à planter quelques nouvelles venues dans le carré des simples.

Une tâche verte pomme au milieu des feuilles sèches du paillis ?
Hyla arborea ou plus simplement la rainette verte.

Elle nous fait elle aussi l'honneur de fréquenter le jardin.
Pas bégueule pour deux sous, un brin coquette, elle a accepté de prendre la pause pour une série de "shoot" dans son milieu naturel.







Si je disais plus haut "elle aussi", c'est que depuis avril deux mille seize, notre inventaire animalier a déjà pointé, entre les murs de l'école, quelques beaux représentants.

Petit retour en arrière sur la gent animalière fréquentant (de passage ou durablement) les lieux.











Vous les avez sans doute reconnus. 
Dans l'ordre des rencontres, une vipère aspic, un lézard des murailles, un crapaud commun, des hirondelles domestiques, un lucane cerf-volant mâle, un grand capricorne du chêne, une mante religieuse et un vulcain.

A suivre nous l'espérons...
 

jeudi 22 mars 2018

UNE POINTE DE PRINTEMPS  

le printemps de l'autre côté du mur
Sur le calendrier, l'hiver est mort hier. 
Pour les météorologues, il court jusqu'à fin mars. 
Quelque soit la date, c'est couru d'avance, la saison du froid court à sa perte et personne pour le rattraper.

Ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas encore mordre. L'animal est parfois rétif; preuve en sont les quelques flocons tombés sur St Clémentin cette semaine.

Justement que se passe t'il là-bas?

En vrac et dans le désordre. 
Miss St joseph a sorti sa grelinette et a réveillé les vers de terre du potager, du moins la partie qu'elle va cultiver cette année. Sur l'autre moitié, nous allons continuer une année encore d'amender la terre en semant de nouveau de l'engrais vert (phacélie, moutarde, vesce de printemps...) et en ajoutant au fur et à mesure des saisons de quoi favoriser la constitution d'un sol bien vivant. 
Prendre son temps. Ou plutôt laisser le temps faire. 



Miss St Joseph pique le mur. Sous la surveillance bienveillante d'une vierge perchée.
Picoti picota, enjambe l'échafaudage et puis s'en va.


Miss St Joseph n'a pas le vertige. Elle a sorti son balai et a brossé les mousses du toit de la chapelle. Pas un luxe.
Un premier brossage s'imposait mais ultérieurement un nettoyage approfondie s'imposera.





Vue de la haut, en ligne de mire, la flèche du clocher de St Clémentin

Les bonnes sœurs de la Puye, maison mère des religieuses qui ont vécu et enseigné à l'école St Joseph, sont peut être montées au ciel, mais pas sur le toit de la chapelle. Ma bonne dame si !
http://www.fillesdelacroix.net/index.php?option=com_content&view=article&id=78&Itemid=493 

En vrac encore, 
Les pignons qui se font ravalés 


L'ail des ours qui pointe son nez (allium ursinum acheté en octobre à la fête des plantes de Bressuire),
Mangerons nous un jour du pesto?


Un prunier qui est mis en terre (donné par Roger, le croqueur de pommes)


Bref , le printemps rapplique...

jeudi 15 mars 2018

PAUSE(S)



Nous avons beaucoup parlé travail dans les dernières pages à l'occasion de la semaine multi chantiers de février. Mais la petite entreprise - qui ne connait pas la crise -, a aussi été ponctuée de pause, repas, barbecue. Autant d'occasions de refaire le monde, rigoler un bon coup, prendre des nouvelles les uns les autres. 
Bref une belle chance de resserrer des liens que le temps et l’éloignement parfois détricotent.

Au jardin ou à l'abri, la pause s'impose.




Matin, midi ou soir, assis ou debout, peu importe mais le préau, par climat hivernal reste la meilleure option. Et si de surcroit, le soleil se pointe...






Seul accessoire indispensable au cœur de l'hiver, le barbecue braséro avec son chef grilladin
Faisait pas bien chaud tout de même...
Écharpes, manteaux et soupe bien chaude se sont imposés






Rien ne remplace la poche kangourou
 

Et quand le froid persiste, deux options :


Se mettre au chaud...


...ou bouger !




samedi 10 mars 2018

NE PAS SE FAIRE PRIER


Elles n'ont pas eu le choix.
JN leur a dit 
"Dehors"



Les deux autres gars, émus par la situation, ont bien protesté
mais rien à faire, il a fallu executer la décision.
JP a même failli prendre la porte, choqué par cette forme assez brutale d'anticléricalisme



A y bien réfléchir, y avait-il une autre solution ?
Une chapelle, même déguisée en toilettes pour enfant, ne pouvait pas héberger plus longtemps la petite compagnie des bondieuseries.
Surtout quand on s'apprête - je ne le fais pas exprès -, à transformer le lieu saint en future chambre. 

Alors, elles sont sorties, dignement, solidaires.



Après quelques tours de roues, Jeanne est descendue de sa brouette (elle a toujours eu le leadership),
pour prononcer quelques mots. 


Propos assez confus et peu audibles vu le boucan dans la chapelle. Nous avons juste entendu qu'elle allait, avec ses collègues, demander refuge dans la cabane au fond de la cour.

Juste à côté du barbecue. 





Je ne sais pas si c'est une bonne idée Jeanne.

Cet épisode passé, assez émouvant tout de même, les travaux ont repris avec vigueur et il n'a guère fallu plus d'une journée aux pros du décorticage pour retrouver les traces de l'ancien lieu de prière.

Sans commentaires mais avec quelques images, voilà en accéléré comment le démontage du lieu s'est déroulé 

























Une fois la coquille intérieure ôtée, nous avons pu profiter des détails architecturaux cachés et révélés par l’énergique équipe de travailleurs du...dimanche ! 
Le Jour du Seigneur s'imposait pour mener à bien cette noble tâche. 

Nous avons pu en prime assister en direct à un petit miracle, la réouverture de l’œuf de bœuf.


Suivi aussitôt de deux apparitions. 
Joseph sans doute (ou un extraterrestre ?)...



...et Marie probablement




Silhouette dessinée en ogive, fenêtres plein cintres avec encore quelques tessons des anciens vitraux.





Reste à espérer que nos plans et la rénovation qui va suivre sauront garder l'esprit du lieu