mercredi 18 octobre 2017

VOÉYAJHE EN POETOU
("Voyage en Poitou" en poitevin-saintongeais)



Après 2 semaines d'activités dans et hors de l'école, nous sommes partis en septembre découvrir en voisin une contrée (étymologiquement "le pays d'en face") dans notre nouvelle région le Poitou.
Ben aise d'aller se dégourdir les jambes après tout ce fourbi de travail

Nous le savons, depuis le premier janvier 2016, nous devrions parler de Nouvelle Aquitaine. Les Deux Sèvres, de l'ex région Poitou Charentes, est devenu l'un des 12 départements de la plus grande région de France, plus vaste que l'Autriche, un huitième de la superficie de la France.
Nous continuerons tout de même à parler du Poitou. Mais de quel Poitou s'agit-il ?
De l'antique province du Poitou constituée de la Vendée, des Deux Sèvres, le la Vienne, du nord des Charentes et de l'ouest de la Haute Vienne?
Ou de l'ancienne région Poitou-Charentes rassemblant les deux Charentes, la Vienne et les Deux Sèvres?
En fait ni l'un ni l'autre. A défaut d'exister encore en tant que province ou région, le Poitou est devenu une marque...rassemblant les seuls départements des Deux Sèvres et de la Vienne !
http://www.le-poitou.fr/

Une vache, parthenaise de préférence, aura du mal à y retrouver son veau. Et vous ?

Pour faire simple nous sommes allés à la découverte du département voisin, la Vienne, quelque part dans le Haut Poitou, peuplé il y a bien longtemps par les Pictons (ou Pictaves).

Avec le fernand, harnaché de nos vélos, fidèles à notre idée que le meilleur chemin ne passe pas par les grands routes, nous sommes partis par les petites communales et départementales, nous arrêtant ici et là au gré de nos envies.


Par exemple à Lencloître où nous avons pu admirer la belle église romane Notre Dame. Au XIIème son prieuré dépendait de l'abbaye royale de Fontevraud.
Du boccage vallonné du bressuirais et des granits du thouarsais jusqu'à Lencloître, si peu de route, peut être une heure et pourtant la pierre a changé. Le calcaire et le tufeau blanchissent les façades. La Touraine n'est pas si loin.



Nous avons poursuivi notre route vers Châtellerault, deuxième ville de la Vienne, sur la rivière éponyme.




Nous avons franchi le pont Henri IV pour aller nous balader dans la vieille ville...





...avec sa belle église St Jacques

De Châtellerault, direction la Roche Posay. Juste une halte sans goûter les joies des ablutions. Parait qu'on y soigne les maladies de peau. Ne souffrant ni prurit ni desquamation, nous avons filé le chemin jusqu'au petit bourg de St Pierre de Maillé.
Aux confins de la Touraine et du Berry, une fois installés dans le camping municipal désert (géré par des anglais), nous avons exploré la contrée à vélo et à pied.
Grand bien nous fasse,  après avoir ahaner sur les pentes parfois pentues - fait face au retour à un vent d'ouest bien installé - et nous être perdus le long de l'Anglin, le plaisir fût grand d'arriver à Angles-sur-l'Anglin.
Avant d'y parvenir, le long de la rivière, les belles pierres n'ont pas manqué







Angles-sur-l'Anglin et son célèbre "jour"...
Merci Annie, véritable puits de science en matière de broderie, crochet, tricot et autre tissage. 
Sans toi, nous serions orphelins de ce savoir.



Point de broderie pour nous mais un délicieux restau (géré par des anglais - normal non à Angles ?) et de belles visites. Les restes de la forteresse et le musée consacré à la découverte de sculptures sur roche de nos aïeux Cro Magnon il y a 15 000 ans. 
Si vous doutez encore du talent des artistes de cet époque et pensez que nous avons progressé...le détour s'impose !
http://www.anglessuranglin.com/le-village/roc-aux-sorciers




L'un des "plus beaux villages de France" selon les guides. Pas vraiment faux.

Après le pays d'Angles, nous nous sommes laissés glisser vers le sud jusqu'à Saint Savin sur Gartempe. De retour du Berry en bonne compagnie il y a deux ans, nous avions déjà fait halte dans la cité. 
Mais sans visiter l'Abbaye. Erreur réparée.
"Sixtine de l'époque romane" selon André Malraux. Patrimoine mondial selon l'Unesco. 
Les fresques fragiles traversent le temps. Mille ans après, mêmes abimées, elles nous racontent l'histoire des hommes transfigurant leur existence. Que ce soit au Roc aux sorciers à Angles ou 14 000 ans plus tard à St Savin, la démarche est la même. L'émotion aussi.

Plus tard nous avons obliqué vers le sud ouest jusqu'à Chauvigny
Dire, en y repensant, que nous sommes passés à la Puye, ou tout proche...Là où les Sœurs de la Croix sont installées...celles là même qui ont fait la classe dans notre petite école. Qui ont dormi dans les chambres. Et dont il ne nous reste plus que les bondieuseries et le vieux montauban...

A Chauvigny, un peu désert lors de notre passage avec des échoppes d'artisans fermées, nous avons arpenté sur la butte, la cité médiévale, parcourant les rues, de château en château, pas moins de quatre.










Qui dit château dit princesse

Le château baronnial


Le donjon de Gouzon

Nous avons aussi trainé nos guêtres dans la campagne chauvinoise et en sommes revenus les poches pleines de noix et la bouche sucrée par les figues.



Se termine ici le récit de cette petite virée. 
Une viennoiserie en quelque sorte.
Nous devions longer la Vienne vers le sud et fouiner chez les potiers. Nous avons fait tout autre chose. 
Assez heureux de découvrir que de notre nouveau centre de gravité, St Clémentin, nous pouvions explorer de beaux paysages et nous régaler d'histoires. Cela peut consoler de la Bretagne et de l'océan.

Ravis de ce micro voyage et requinqués, nous étions prêt à reprendre le cartable du travail, la tête pleine de belles images.



3 commentaires:

  1. La prochaine fois, ils feront du cycle à Mén...igoute.

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    Réponses
    1. Bravo les bretteurs, rois des bons mots !
      Pour les stéphanois, amateurs de festivals, et le neuillaubrais, amateur de volatiles, celui de Ménigoute pourra être l'une de nos destinations futures. Pour 2017, ce sera trop juste mais pourquoi pas en octobre 2018 ?

      http://www.menigoute-festival.org/accueil.html

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