dimanche 7 juillet 2019

FAIT CHAUD



La torpeur gagne. 
L'été est implacablement là, écrasant de chaleur plantes et bêtes.

Le mitan de la journée solaire sonne à l'église du village. 
J'écris à l'ombre des arbres bienfaiteurs.
Et le cri des enfants jouant dans la piscine de nos voisins me nargue...

Pas une goutte de pluie depuis un mois. 
Une semaine de canicule suivie, depuis, par des journées où le mercure franchit quotidiennement les trente degrés.

Y sommes nous? 
Avons nous déjà embarqué avec Charon sur le Styx?
Trop tôt pour le dire mais certains repères terrestres sont régulièrement dépassés. 
Malgré cela, politiciens, rois de la finance néo libérale et décideurs vivant dans un univers climatisé et coupé de la réalité caniculaire du monde réel, continuent leurs bonhommes de chemins.
Je crains, comme beaucoup que les scientifiques et les écologistes n'en soient réduits à jouer les Cassandre. Jusqu'à l'épuisement?

Puisque cette page est pessimiste, continuons.
Découverte en ce printemps que ce cher boccage bressuirais n'est pas à l'abri des dangers.
Lors de mes nombreuses balades par les chemins environnants, colère en découvrant qu'à moins d'un kilomètre du village, dans deux secteurs différents, des agriculteurs détruisent des haies et ébranchent celles qui restent en pleine période de végétation. Pourquoi?
Vous l'avez deviné sans doute. Pour semer du maïs. Plante gourmande en eau - mais pas tant que cela selon le site lobbyiste pro intensif "agriculture et environnement"...
N'étant pas compétent, je ne me hasarderais pas sur ces chemins techniques et vous laissent explorer les points de vues.
Par contre, maïs ou pas, ce que je vois c'est la destruction du boccage pour permettre une agriculture toujours plus intensive. 
D'ici à ce qu'ils tentent de rogner les cailloux qui affleurent dans certains champs, y a pas loin. Et ce ne serait pas une invention du pays du Nombril du monde. La Gâtine est si proche.
Si l'évolution de la taille des engins agricoles est un signe, aux nombres de fois où il me faut me ranger sur la berme pour les laisser passer, je crains que cette évolution soit de mauvaise augure.
Et malheureusement, peu d'espoir puisque le département des Deux Sèvres n'est pas engagé dans la défense et la restauration des haies du programme régional...
http://www.promhaies.net/

"Le Département des Deux Sèvres n'accorde pas de subventions pour la plantation d'arbres, de haies et de boisements"
Allez un dernier petit grincement de dents...
Ces derniers jours, belle virée avec le fernand (notre fourgonnette) en Touraine à la découverte de notre beau patrimoine. Escapade et étapes à Loches, Chédigny, Chaumont sur Loire et Chenonceaux.
Nous nous sommes posés dans un charmant camping ombragé à Monthou sur Cher (Loir et Cher), petite bourgade soucieuse de son environnement, entourée de bois et de vignes et traversée par une petite rivière, l'Anguilleuse.
Heureusement car, sorti de ce petit écrin, l'essentiel des paysages traversés était constitué de plaines et plateaux à céréales...
Et là, les agriculteurs destructeurs de haies de notre boccage apparaissent comme de doux poètes à côté des agri-industriels qui financent ces cultures...

C'est beau et noble le blé non?
Oui mais...

https://www.greenpeace.fr/ble-populaire-toxique/

Je m'arrête là. Une autre fois je vous parlerai de la lutte qui s'installe dans le sud des Deux Sèvres pour tenter d'éviter la construction de "bassines", doux euphémisme pour nommer les réservoirs artificiels de plusieurs hectares chacun que des agriculteurs souhaitent installer à des fins d'irrigation. 

Fait de plus en plus chaud mais soyez rassuré, rien ne change. 
Je pense même qu'il y a encore un peu de marge pour accélérer...

A suivre

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