mercredi 30 mai 2018

CAMPER ET BURINER


Mai. 
Le beau temps est là, les jours allongent et les campeurs sont de retour

Des campeurs un peu spéciaux. Des travailleurs détachés qui pour une modeste rémunération - la vie au plein air, l'activité physique, les barbecues, l'excellente compagnie des maitres d'ouvrages (les maitres d'école sont partis) -, quittent leurs contrées le temps de quelques jours. Ils viennent contribuer à la restauration de la grande battisse.

Parfois, ils opèrent dans des conditions peu adaptées. Par exemple s'attaquer à des éléments en béton armé avec de simples burineurs. Un peu comme si l'on vous demandait de manger des spaghettis avec une paille ou de transporter du sable avec des baguettes chinoises.




Que soit loué ici leur courage et leur obstination.
Point de découragement, point de plainte mais de l'ardeur et de l’opiniâtreté.
Les plans inclinés rendus obsolètes, là par la disparition d'une porte, là-bas par l'angle formé avec des marches, n'auraient fait qu'une bouchée pour un véritable marteau piqueur avec compresseur.




Mais las, ils ont eu beau jeu de résister à nos deux petits burineurs...
Il a bien fallu se rendre à l'évidence, nous n'en viendrions pas à bout en une seule journée. 
Une fois de plus, des voix diront que je n'ai pas écouté les conseils de certaine...J'ai supputé que cela ne serait pas aussi coriace.

Me reste à trouver avec le maçon une solution pour achever l'entreprise.
Et savez vous ce que m'a dit le maçon en question ?
Eh bien que j'aurais dû le prévenir, il nous aurait prêter...un marteau piqueur.

A défaut de conclure sur ce plan là, nous aboutîmes tout de même sur l'autre objectif de la journée, le nettoyage des moellons de granit de la façade côté cour. L'un armé de sa lance haute pression, l'une de sa brosse métallique.
Vous verrez peu d'image car il est assez difficile de tenir une lance ou une brosse métallique et de s'auto photographier.






 Le maitre burineur en a profité pour nettoyer son carrosse
 

Savez-vous combien de moellons sur cette façade ?
Au bas mot, cent quatre vingt douze sans compter les éléments maçonnés ornementaux.

Mes bras s'en souviennent encore quatre jours plus tard.
Mes yeux aussi. Faute de lunettes de protection... 

Et quand la journée s'achève, les campeurs réinstallent la douche de campagne...






Au fait, vous souvenez-vous du miracle de la semaine dernière ?
Il s'est reproduit !


Une très bonne journée.

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