mercredi 14 février 2018

INTERLUDE

Neige de février pour le pré vaut fumier
La neige est tombée en abondance et a recouvert le bocage de son blanc manteau.
Nous n'avons pu profiter du silence ouaté mais notre éclaireuse, un peu plus à l'est de St Clémentin, en a gardé quelques traces. C'était beau.



Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé,
Que le chaton noir croit rêver.
C'est à peine s'il ose
Marcher

Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé
Que les choses 
Semblent avoir changé.

Et le chaton noir n'ose
S'aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur où se posent,
Comme pour le narguer,
Des moineaux effrontés.
Vous avez reconnu ?
Cherchez dans vos mémoires les traces des poèmes appris à l'école ?
Maurice Carême et ses poèmes simples et naturalistes, facile à apprendre.
Est-il encore dans les manuels ? 

La neige tombe, l'hiver avance, l'attente est longue et nos mains s'engourdissent.

Et notre chantier dans tout ça ?

Je sais qu'une partie des lecteurs du blog, amateurs d'action et de rebondissement, s'ennuient à la vue de ces pages flottantes, tranquilles, nourries de petits riens, précieuses pour le narrateur et sa toute proche mais sans événements trépidants ni captivants !  
Tenir un blog à une époque contemporaine de l'invention des séries ? Un vrai challenge.
Raconter des histoires dans un temps qui a vu porter à son climax l'art du cliff hanger ? Une gageure.
Distiller en temps réel le récit d'un projet qui s'étage sur plus de deux ans, c'est forcément prendre...le temps et imaginer les interludes.

Les plus jeunes savent-ils qu'il fût un temps où, à la télé, il était (encore?) possible de s'ennuyer ? Qu'il était encore possible de voir cet ennui circuler en train - et en musique - entre deux programmes ou lorsqu'une panne interrompait les émissions ?
L'interlude que ça s'appelait. Inventé par Maurice Brunot en mille neuf cent soixante. Une époque d'avant la publicité. Et oui, cela a existé !


C'est bien beau cet interlude mais...
Et le chantier dans tout ça ?

Que s'ourdissent coups de pioche et coups de rabots...
Que sonne l'olifant et résonne des bruits d'artisans la vieille école assoupie...
Oyez braves gens, qu'on se le dise, le six mars prochain aura lieu la "signature des marchés", autrement dit première réunion de chantier.

Objectivement un événement. Non ?

Et qu'on se le dise aussi, vendredi nous partons pour une semaine d'activité intense avec un début tonitruant. Le weekend devrait voir le concours de nombreuses fourmis, s'ils ne se prennent pas les pieds dans la neige ou la glace - merci Sainte Météo de nous épargner tes excès.
La dernière phase de démolition devrait connaitre une accélération conséquente.

Amateurs de sensations fortes, patience donc ! Au retour, photos d'actions et récits épiques...

En attendant faites donc un tour de petit train

https://www.youtube.com/watch?v=Prs0FATTiWk

2 commentaires:

  1. Le petit train d'interlude ! Est que tu te souviens des premiers toi qui en a le même age ? En cette période d'interlude neigeux, rassurez vous il y a quand même des lecteurs de ce blog. Bon week end de chantier participatif. A bientôt pour un contre rendu en images évidemment. La Marie du 56

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    1. Pas des premiers interlude, la télé n'est arrivée à la maison que dix ans plus tard. Sans doute vu au début chez Annick la voisine, en attendant Zorro...

      Le weekend se prépare activement. L'échafaudage est installé et attend les piqueurs de murs.
      A suivre...

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