dimanche 5 février 2017



DE RETOUR DE SAINT CLÉMENTIN




Une semaine d’immersion dans l’univers de l’école. S’approprier tranquillement les lieux, arpenter cour, terrain et bâtiment, mesurer l’espace, les sonorités, sentir la terre sous ses pieds, entendre rugir le vent dans les résineux du voisin et se dire que l’océan n’est pas si loin. Vivre les journées d’un angélus à l’autre et oublier les rythmes, plus au nord, des vélo, boulot, dodo. Penser à l’après qui n’est pas si loin. 


Retourner à la terre. 


Pas celle qui nous recouvre au bout du bout mais celle que l’on creuse pour y planter les fruitiers avec l’aide d’un enfant. 


Réinstaller un peu de précaire, d’inconfort dans un bivouac de chantier. D’autres, en leur temps (de chantier) ont utilisé la caravane, nous, la fourgonnette pour dormir et l’ancienne salle de travail des institutrices pour manger. Un poêle à pétrole prêté par les neuillaubrais, le réchaud de Francine, une table en bois d’un vide grenier à Piriac, quelques chaises pliantes, un fil à linge tendu entre 2 vis et un cageot en guise d’étagère. Ceux qui aiment le camping et qui n’ont pas coupé le fil avec leur enfance comprendront.








 









La météo d’hiver, avec ses ciels gris, ses courtes journées, la pluie et le vent, décape les illusions et ôte le côté romantique aux aventures. C’est les pieds dans les bottes et la goute au nez que l’on mesure vraiment si le rêve tient le coup. C’est quand les devis en euro s’ajoutent les uns aux autres que l’on pèse le poids de ses envies.  Bref comme disait mon oncle Pierre, c’est au pied du mur que l’on voit le maçon. Autrement dit, ce premier bivouac chez nous en hiver dans ce lieu endormi chargé d’une histoire maintenant terminée, en jachère, en attente d’une nouvelle tranche de vie, nous a introduit dans notre nouveau présent d’apprentis rénovateurs.


Nous sommes donc partis de St Brevin remorque et coffre chargés à ras bord et listes biffées, accompagnés jusqu’à la rue par un éminent journaliste, venu tout exprès de la Sencive. Grâce à lui vous pouvez vivre ce départ comme si vous y étiez.
 
liste et...
...et rdv
 









Bien chargée

Si si tout le monde y croit. Gg est allé à pied à St Clémentin

la Banane tenait beaucoup à ce que ce portrait soit publié. C'est fait!


Madame est sur le départ

Le convoi se prépare
Pas de départ sans un coup de balayette
Les séparations entre ces deux la a toujours été délicate






L'émotion toujours...















A peine installés, nous nous sommes attelés à nettoyer les lieux car voyez-vous, 3 tilleuls dans une cour, c’est bucolique en été mais chargée d’une sacré biomasse en hiver…la brouette a vite été remplacée par la remorque ! Petit à petit notre 1er tas de compost a pris forme. 

 
Mieux que la brouette

Ne pas se décourager...

Le gardien de l'école est toujours là


Un autre chantier a eu pour but d’accéder à la cave dont l’entrée était barrée par la végétation. Plaisir enfantin de la découverte, de la mise en valeur de cette belle cave enterrée, au sol en terre et bien aérée par un soupirail qui la relie à la cour. Beaux éléments d’architecture (escaliers en granit, entrée voutée en brique, ferronnerie) que l’on retrouve dans l’ensemble de la construction. Le granit que nous retrouvons dans toutes les ouvertures de l’école, vient d’Argenton, situé à 5 kms à l’est, vers Thouars, aux confins du Massif Armoricain. 
Je vous l’ai déjà dit, la Bretagne n’est jamais loin.

Avant




Pendant


 
Après


Le lierre envahissant a aussi été arraché des murs. Il était temps, à certains endroits, les racines installées dans la terre des murs menaçaient de disjoindre la maçonnerie et être fatal à terme à l’appareil. 


Le constat-merci la pluie- du non écoulement de l’eau de la cour, a justifié la recherche d’un puits perdu. Non trouvé à cette heure malgré les trous creusés régulièrement pour suivre la buse. Tel un sherlock holmes du drainage, armé d’une pelle, j’ai traversé le terrain sur plus de 25 m en creusant régulièrement et toujours plus profond, de beaux orifices. Mais rendu au sud du terrain, fourbu d’avoir trop creusé, j’ai remis à un prochain séjour la résolution de l’énigme. Les professionnels de la profession m’ont dit qu’avec les buses en ciment, le colmatage par les racines aux jonctions n’était pas rare. Bref un problème à résoudre.




C'est bouché


Nous avons aussi fait nos premières plantations, des groseilliers et des cassissiers venant tout droit du Sillon de Bretagne. Merci la Banane, merci M. de la Sencive. La plantation s’est faite dans la plus belle harmonie, à trois. Je creusais, Chouette Mama plantait et Manech arrosait. Il s'est vu confiée la mission de surveiller la météo et de revenir par temps trop sec arroser les jeunes plantations. 

Préparer
Planter
Arroser


En dehors de ces activités riches en gestes et mouvements que mes propres muscles avaient oublié, donc génératrice de sérieuses courbatures, nous avons rencontré maitre d’œuvre et architectes. Il s’agit de choisir celui ou celle qui va nous accompagner dans le projet.

J’indique ci-après les adresses des 3 agences que nous avions pré sélectionné. Si vous êtes curieux et intéressé par la chose (j’en connais parmi les lectrices du blog) vous pouvez en cliquant dessus ou en recopiant ces adresses dans la barre d’adresse, allez jeter un œil sur leurs réalisations. Ces 3 rencontres riches et parfois déroutantes ont donné un peu plus de corps au projet.




Notre choix va se faire courant du mois de février.



J’allais oublier, nous avons revu Roger, le croqueur de pommes. Il nous a fait visiter sa pépinière. Ce sera sans doute notre première adhésion associative locale, avec l’avantage de passer commande de nos futurs fruitiers sur place. 
 

Fin de l’épisode...à suivre, la découverte d'Argenton...

2 commentaires:

  1. A l'issue de cette première semaine, et vue de loin, je n'aurai qu'une conclusion : c'est S U P E R, pardon j'ai fait une erreur de conjugaison, n'oublions pas que nous sommes à l'école ! j'aurais dû dire : "ce sera", mais il faut déjà, beaucoup de courage, plein d'énergie et . . . ne pas se tromper sur le cabinet d'architecture. Personnellement, et oui tu t'en doutais GG j'ai craqué et visité les 3 sites, personnellement disais-je, j'ai déjà une préférence mais je tairai ce choix pour n'influencer personne.
    Bonne reprise du " vélo-boulot-dodo".
    A bientôt.

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    1. Bonjour cher inconnu, notre choix est fait, alimenté par l'analyse des propositions et quelques renseignements pris auprès de locaux clients de ces prestataires. Et notre choix est...la SARL de Bruno AUGER à Maulévrier.
      Avec la seule vision des sites internets (nous, nous disposions en plus des devis et des témoignages), j'aurais choisi l'agence R et C d'Argenton.
      Et vous cher inconnu, quel avait été votre préférence?

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