dimanche 15 septembre 2019

C'EST AU PIED DU MUR...



...QUE L'ON VOIT LES MAÇONS


Avec l'apprenti
En octobre ton appentis
Sera bien fini

Entendez "bien" comme réalisé et beau.

A vous de savoir qui est l'apprenti de l'histoire. 
A noter que l'appentis qui est un "toit à un seul versant dont le faîte s'appuie sur ou contre un mur" a pour origine lexicale "appent, ancien participe passé de apprendre" (merci Larousse)
Tout est dit. Je ne pouvais entreprendre la rénovation de ce petit bâtiment sans aide...

La première phase a été conduite en solo début de l'été. Remember :

Je me suis fait des biscotos du tonnerre à piocher, creuser, transporter terre puis gravillons.
Mais pour la phase suivante, impossible de soliloquer, besoin de force additionnelle mais surtout d'expertise. On réfléchi mieux à deux et quand une bêtise est faite, on peut en reporter la responsabilité sur l'autre. Pratique non?
Dans mon vivier riche de quelques spécimens talentueux, cette fois-ci c'est l'affreux jojo qui s'y est collé.
Objectif fondations coulées. Et en option, coffrage des hauts de murs en terre - for fragile du fait de leur nature et de leur exposition aux intempéries (heureusement? absentes).

Ceux qui connaissent l'animal des Montagnes du Sillon ne peuvent ignorer son courage, son intrépidité - avec les excès qui vont avec... - et sa force de frappe - ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé "le roi du silicone".

Résultat, en une (grosse) journée, l'objectif fût atteint et dépassé avec un haut de mur consolidé et prêt à affronter les prochains siècles.

Foin des mots, vivent les photos. Voici donc le publi-reportage de cette aventure maçonnique. Qui, rappelons le, n'a point pour objet de construire une nouvelle loge mais de restaurer un vieil appentis.

Le proprio ayant creusé un peu profond, plusieurs remorques de gravier furent nécessaire


Les niveaux sont pris pour ne couler qu'une dizaine de centimètres de béton. L'appentis n'étant pas prévu pour accueillir de lourds engins


Les ingrédients sont là, y a plus qu'à !
 


L'apprenti de l'appentis - mais néanmoins chef de chantier - est à pied d’œuvre...
 

...et déjà au turbin
 



L'autre apprentis fit de même.



La bétonnière est en route et - quarante pelletées plus un sac - ça tourne. Sachant que six sacs furent nécessaires pour les fondations, combien de pelletées le jojo jeta t'il dans la gueule de l'animal ? 






Les coffrages, admirablement réalisés et dignes, selon l'apprenti, de fondation de blockhaus, reçurent la préparation sans ciller. Pour contenter le chef de travaux, nous avons dû tout de même rajouter de petite baguette de bois. 
On ne sait jamais !

 


Le décoffrage se fit le lendemain et dévoila de solides et belles fondations. 
Fin de la première phase 



Dès le déjeuner avalé, nous nous mimes en route pour réaliser l'objectif subsidiaire, le coffrage du mur nord-est, le plus fragile.
Et là, il n'est pas possible de passer sous silence l'aide précieuse (conseils et prêts de matériel) que nous apporta avec gentillesse le gars Bruno de l'entreprise de maçonnerie voisine, celle là même qui a œuvré - et œuvrera encore - à l'école. Merci Bruno !

Il a d'abord fallu retirer délicatement les tuiles restantes, des tuiles canal ou, autrement nommées, tige de botte. Ce travail fût mené la veille avec l'aide d'un autre apprentis, le jeune Manech mais - faute de photo - nous ne le verrons pas à l'ouvrage. 


Ces tuiles ont retrouvé rapidement un usage sur une autre partie du mur d'enceinte. Au prix d'un périlleux assemblage de pierre, de béton restant et des tuiles rondes récupérées, le mur retrouve une protection, certes originale du point de vue architecturale, mais non dénuée d'intérêt.




L’échafaudage en place...

...le maçon de même...


...une recherche de solution fût entreprise pour fixer la planche de coffrage côté voisin sans y mettre les pieds, respect de la propriété privée oblige. 
Deux idées astucieuses (qui peuvent être transmises sur demande) furent mises en œuvre et aboutirent à un coffrage honorable qui, nous le pensons, aurait fait la fierté d'un maçon diplomé.





 A noter que pendant que les garçons maçonnaient, la maitresse des lieux avait le melon.


Quand le coffrage est tiré...
 


...il faut le remplir.


Pendant que le maçon travaillait, l'arpète se coltinait les seaux. Il en faut.


Ce chantier étant labellisé "zéro déchet", les restes de béton trouvèrent usage en colmatant les brèches.


Je profite de cette précision pour signaler la désagréable réaction du jojo face à la réutilisation d'anciennes vis. Aurait-il le vice du neuf ?




Cette deuxième phase de travail fût suivi, elle aussi, d'un décoffrage.







Le gâteau était réussi, ne restait plus qu'à faire venir l'inspectrice 







Nous reçûmes le quitus et pûmes apporter au soleil couchant les dernières retouches...
"a poor lonesome builder..."


A défaut de tableau, une plante trouva précocement sa place sur le mur...C'est connu, le jojo a le sens artistique développé !
 

 ...et la bétonnière retrouva, à la nuit tombante, après quelques péripéties générées par la perte malencontreuse d'une goupille, son heureux propriétaire.


Fin de l'aventure en attendant la suivante.

Merci jojo
 


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