OUVERTURE DU RIDEAU
Nous l'avions dit, nous l'avons fait.
De retour d'une semaine très intense, riche de travail, de rencontre et de bonne humeur.
Le challenge a été gagné, même au delà de nos espoirs, les éléments s'étant remarquablement "conjoncturés".
Tout a commencé par une nuit d'insomnie a écouter la pluie chanter sur la tôle du fourgon en se disant "bonjour la galère, comment allons nous faire travailler une douzaine de personnes sous la pluie".
Petit miracle, et il y en eut d'autres durant la semaine, au petit matin, le ciel vidé de ses eaux a fermé les robinets. Et les travaux se sont succédés jour après jour sans coup férir - ce qui ne veut pas dire sans force ni courage.
Merci à Nicole, Anaïs, Hélène, Marie-Andrée, Régis, Jean-Yves, Jean-Pierre, Jean-Noël, Vincent, Kévin, Manech et Camille. Merci à Fabienne pour une intendance complètement ad hoc.
Les travaux se sont croisés et ont bien souvent été menés simultanément mais pour la clarté du récit, nous les rapporterons de façon thématique.
En voici le récit en images, prises sur le vif.
Logiquement nous commencerons par l'agrandissement de l'ouverture du portail, condition sine qua non pour faire entrer les entreprises dans la cour de l'école malgré une rue très étroite.
Nous pensions trouver là jeu d'enfant, avec l'idée que, quelques pierres ôtées, le mur lâcherait prise en peu d'heures. Loin s'en faut. Construit pour durer des siècles avec des moellons de granit de forte taille, calés et liés avec de la terre enrichi d'argile, le tout recouvert d'un enduit de ciment de quinze à vingt millimètres, le mur a résisté, y compris au coup de butoir d'un tracteur de passage.
Les trois mètres carré à défaire ont nécessité plus d'un journée et demie de travail pour plusieurs hercules. Nous le verrons, l'arrivée du grigonnaisien, armé de ses outils a été déterminante.
Au commencement il y eut une fente (réalisé par le maçon)
Puis, il nous fallu expliquer à certain que l'angle d'attaque ne se situait pas vraiment là...
Ou le burin. Pourquoi pas?
Mieux, le burineur mais...
Force est de constater que le chantier n’avançait guère
Le moral commençait à en prendre un coup. Nous mesurions, au fur et à mesure de l'écaillage de la gangue de ciment que derrière, les solides cailloux nécessiteraient entêtement, intelligence et outils adéquats.
Premier moment déterminant. Le mur a commencé à perdre la tête
Forte tête, solidement posée sur un cou tout aussi massif
Tels des bourreaux, à l'aide de barre à mine, les travailleurs ont décapité l'éperon rocheux...
...qui a fini par tomber trente minutes après le début de l'entreprise !
Encouragés par cette première victoire, nous nous remîmes au labeur en utilisant de nouvelles techniques comme l'appuie tête, fort peu efficace ou...
...le tracteur, tout aussi inefficace.
Que ce soit par devant ou par derrière.
Le désespoir risquait de nous gagner.
Sous forme violente ...
...ou non violente
Il était urgent de trouver une nouvelle impulsion.
Elle nous vint des femmes...
...d'un jeu plus collectif...
...mais surtout de l'arrivée d'un renfort frais, disponible (l'homme est en retraite depuis peu), costaud et expérimenté.
L'homme, coup de masse après coup de masse, a mené la tâche à bien.
Silencieux et têtu, il a grignoté l'enclos. Voulait-il s'enfuir ?
Vous mesurerez, à la vue de cette arche, la compacité du mur et le talent des maçons de l'époque
Opiniâtrement, l'abatteur de mur est allé jusqu'au coup de cisaille initial.
Les camionneurs couëronnais et stéphanois pourront s'équiper de fourgons allongés et les entreprises pourront venir travailler.
Merci forçats à la masse.
Cayenne était durant ces quelques jours à St Clémentin.
A suivre pour les autres chantiers...interlude !