RÉHABILITONS LES SAISONS :
VIVE L'AUTOMNE !
Avez-vous remarqué combien les saisons "descendantes", l'automne et l'hiver, sont connotées négativement ?
Associées bien souvent au repli, à la plainte voir à la tristesse, ces saisons sont réduites à une étape sombre et obligatoire, simple salle d'attente des saisons plus chaudes.
Plus agaçant encore, les annonces météorologiques quotidiennes qui traduisent "pluie" en "mauvais temps". Proprement hallucinant à l'heure du réchauffement
climatique !
Nous avons, dans nos contrées (encore) tempérées, la chance de vivre une succession de saisons et, même si elles ne sont plus aussi tranchées que d'antan - encore faudrait-il s'en assuré -, nous vivons au fil de l'an dans un environnement en perpétuel mouvement.
Bon sang qu'il est difficile de sortir des sempiternelles oppositions. Là où la nature nous permet d'accéder aux contrastes, d'habiller nos paysages familiers de vêtures différentes selon les mois, de nous faire redécouvrir le jeu des lumières si variées au fil des saisons, certains n'y voient qu'automne-pluie-vent-froid contre été-soleil-vacances...
Permettez moi d'utiliser la modeste tribune de ce blog pour réhabiliter TOUTES les saisons.
Si Vivaldi l'a fait, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le faire.
Et le 1er qui se plaint de la pluie aura intérêt à...porter un
ciré !
Ou de se débrouiller pour changer l'inclinaison de la terre pour que notre pays bénéficie de l'excellent climat bien sec du Sahel.
Ou encore plus simple, de faire comme les oiseaux et d'aller voir s'il fait plus beau plus loin.
Bref, de faire comme les oiseaux qui, à l'automne, font des milliers de kilomètres pour jouer avec les saisons.
A condition d'accepter comme eux de prendre quelques risques dont celui de rencontrer des prédateurs.
Parmi les prédateurs, devinez qui répond présent ?
Ce cher homo sapiens sapiens (mais de moins en moins - non?).
https://www.lpo.fr/revues/l-oiseau-magazine
J'ai lu l'article dans le dernier numéro de l'Oiseau Magazine. Assez désespérant. Qui d'une certaine façon donne raison aux détracteurs des saisons déclinantes. S'il n'y avait qu'une "belle" saison, les oiseaux ne migreraient peut être pas...
Dans notre boccage, le 29 octobre dernier en fin de journée, peu de temps avant que le soleil ne poursuive sa course derrière l'horizon, nous avons eu la chance d'être à l'extérieur de l'école. Bien qu'il ne fasse pas bien chaud.
Nous les avons d'abord entendu puis assez haut dans le ciel, formant un très grand V, elles sont apparues, très nombreuses (entre soixante et cent), cacardant, cagnardant, criaillant, gloussant, sifflant.
Sur un axe nord-est/sud-ouest, un magnifique vol d'oies sauvages nous a laissé sans voix et heureux d'être là-bas au bon moment.
Faute d'être équipé d'un appareil photo à ce moment là, et n'ayant que les mots pour vous le raconter, nous vous invitons à fermer les yeux et à vous imaginer la scène.
Ou, à défaut, d'aller voir les images des autres.
Qui a dit que l'automne était une sale saison?